Introduction générale

Introduction générale

Le Maroc ayant une superficie totale de 71.085 million d'ha, est traversé par des chaînes montagneuses qui lui confèrent des caractéristiques géographiques et climatiques diversifiées.

Les régions montagneuses couvrent une superficie totale de 12.5 million d'ha, soit 17.6% de la superficie totale nationale et elles sont constituées par trois zones géographiquement distinctes: le Rif- Prerif, le Moyen Atlas , le Haut Atlas et l'Anti -Atlas.

Le Moyen Atlas couvre une superficie totale de 2.3 million d'ha, soit 18% de la superficie totale des zones de montagnes. Il intéresse principalement les provinces deKhènifra, Ifrane, Boulmane, Sefrou, El Hajeb et une partie des provinces de Taza et de Béni Mellal.

La province d'Ifrane fait partie de la zone moyenne atlasique, elle couvre une superficie totale de 35334 ha, répartie en superficie agricole utile, forêts et parcours avec 23%, 32% et 44% de la superficie totale respectivement. Le climat présente d'importantes variations allant du semi-aride à l'humide.

La superficie réservée à l'agriculture est de 83094 ha, soit 23% de la superficie totale. Les cultures pratiquées sont variables et basées particulièrement sur la céréaliculture et l'arboriculture. La réalisation des travaux de mise en valeur comme l'épierrage et le défoncement offrent la possibilité d'extension de cette superficie.

L'élevage constitue l'activité agricole la plus dominante vue l'importance de la superficie occupée par la forêt et les parcours qui fournissent les ressources fourragères de base.

L'exploitation rationnelle des ressources naturelles, la mise en valeur appropriée des terrains agricoles et l'utilisation de systèmes de cultures adaptés peuvent contribuer à la diversification de toutes les productions agricoles.

C'est dans ce cadre que ce travail s'inscrit avec les objectifs suivants:

- La description des systèmes de production agricole adoptés dans cette zone de montagne.

- Identification des projets de mise en valeur dans la zone d'étude.

Section I: Caractérisation générale de la zone d'étude

I- Situation géographique et découpage administratif:

La province d'Ifrane fait partie de la région économique centre sud. Elle est limitée par les provinces suivantes:

- Au nord : les provinces de Sefrou et d' El-Hajeb.

- Au sud : la province de Khénifra.

- A l'est : la province de Boulmane.

- A l'ouest: la province de Khénifra.

La province se situe dans le moyen atlas central, elle s'étend sur une superficie totale de 35533 ha dont 44% sont réservés aux parcours, 32.6% aux forêts et en troisième lieu on trouve la S.A.U. qui ne représente que 23.48% de la superficie totale.

La province d'Ifrane englobe administrativement: deux municipalités (Azrou et Ifrane), 5 Caïdats(Tizguite, Dayet Aoua, Ain-leuh, Timahdit et Irklawen) et 8 communes rurales ( Tizguite, Dayet Aoua, Ain-leuh, Sidi El Mekhfi, Timahdit, Tigrigra, Ben Smim et Oued Ifrane).

II- Population:

Selon le dernier recensement de 1994, la population totale de la province est de 127.677 habitants. Le nombre de ménages est de 24.081 avec une moyenne de 5,3 personnes par foyer. La population rurale dépasse la moitié de la population totale, soit 52%.

III- Milieu physique:

Le relief de la province d'Ifrane est quasiment montagneux, avec un gradient d'altitude variant des basses collines du Nord Ouest aux hauts sommets du Sud Est.

1- Géomorphologie:

La province d'Ifrane repose sur trois unités géostructurelles différentes: le plateau centrale au nord-est, le causse moyen atlasique au Centre et le moyen plissé au Sud.

Le plateau centrale est constitué de collines à moyenne altitude(jusqu'à 1300) jalonnées par des Oueds. Ces collines peuvent être espacées pour donner lieu à des vallées et plaines d'importance variable.

Les causses moyens atlasiques sont des blocs soulevés, limités par divers accidents faillés et édifies en paliers(ELGHARBAOUI 1987) et dont la topographie est généralement monotone. Elles comprennent des calcaires dolomitiques en bancs du Lias ainsi que du marnes dans les dépressions asylvatiques.

Le moyen atlas plissé englobe les sommets les plus hauts de la région: Jbel Boublane(3190m) et Jbel-Bou-Nasser(3340m). Il est séparé du causse moyen atlasique tabulaire par l'important accident Nord moyen atlasique, les plis d'âge tertiaires sont régulières ou légèrement dissymétriques.

Ces deux unités du moyen atlas(causse moyen atlasique et moyen atlas plissé), formant la partie montagneuse, supportent l'essentiel de la forêt de la province.

2- Types et répartition des sols

Les types de sol existant dans la province sont engendrés par la nature de la roche mère. La roche mère dans la région est variable, ainsi on trouve des alluvions et des colluvions, les argiles rouges et gré du Trias, les basaltes du quaternaire, les Lias inférieurs et dolomitiques et des schistes du primaire.

La nature de la roche mère et la combinaison des différents facteurs relatifs à la formation du substrats (climat, pluie, taux de matière organique, âge géologique)ont abouti à la formation d'une mosaïque de type de sols à savoir:

å Les sols bruns rouges, à couleur rouge brunâtres et à texture argilo-limoneuse; ces sols sont développés sur des basaltes du quaternaire, ils se caractérisent par une forte teneur en matière organique, on les rencontre dans les zones de hauts altitudes autour d'Ifrane, piémont de Ain-Leuh, Sidi Addi et Amghass.

å Les lithosols peu évolués, développés sur des substrats schisteux, d'érosion alluvionnaires et colluvionnaires à texture sableux-limoneux-calcair; ils sont localisés dans la zone Souk-El-Had, Ifrane et Adarouche.

å Les sols développés sur des formations calcaires, à texture argilo-calcaire et riche en élément notamment le Fer, le Magnésium et la matière organique; ils sont localisés dans la zone Bour de Tizguite, Timhdite et Dayet Aoua.

IV- Caractérisation du climat de la zone d'étude

Introduction

L'étude du climat en agriculture revêt une importance considérable étant donné ses effets multiples sur l'activité agricole et son incidence déterminante sur la production végétale. La province d'Ifrane jouit d'un climat méditerranéen. La différence d'altitude et l'exposition entraînent des variations climatiques entre le Jbel (Montagne) et l'Asaghar (plaine). Le premier appartient à l'étage bioclimatique semi-aride alors que le deuxième fait partie de l'étage humide à sub-humide.

1- Les températures

La température varie de la montagne à la plaine. En zone de montagne les températures sont faibles et le minimum absolu enregistré à Ifrane ou à Ain Kahla est inférieur à 10°C, quant au maximum absolu, enregistré en Juillet, il est de 37°C. Au niveau de la plaine, les températures sont relativement élevées, le maximum absolu durant les mois d'été peut atteindre 40°C. L'hiver peut connaître des périodes de froid avec des températures faibles.

2- Les précipitations

Les précipitations sont relativement abondantes et varient de 400 mm à 1100 mm ( 400 mm à Timehdite et 1100 mm à Ifrane). Les périodes d'enneigement durent généralement 3,5 mois, avec une hauteur de 0.2m à 2m. Les données pluviométriques annuelles des quatre stations (Azrou, Ain-Leuh, Ifrane et Timhdite) sur une période de 10 ans figurent dans le tableau N°1.

Tableau N°1: Relevés moyens mensuels de la pluviométrie dans les stations d'Azrou, Ain-leuh, Timhdite et Ifrane (Données sur 10 ans)

Mois

 

Stations

   
 

Ifrane

Azrou

Timhdite

Aïn-Leuh

Janvier

134,3

84,2

37

90

Février

141

103,4

35

76

Mars

111,9

112,6

41

63

Avril

110,9

111,4

31

109

Mai

73,6

73,4

29

69

Juin

33,2

27,6

18

29

Juillet

9,6

4,4

8

9

Août

11,2

8,7

16

19

Septembre

28,4

30,2

18

40

Octobre

76,3

64,8

39

70

Novembre

137,8

103

65

99

Décembre

148,4

109,2

66

120

Cumul de l'année

1016,6

832,9

373

793

Il ressort de ce tableau que les précipitations annuelles reçues par chaque région sont variables. Généralement elles diminuent en passant de Ifrane, Azrou, Ain Leuh à Timahdite. La période de fortes pluies commence pur toutes les stations le mois de septembre et se termine vers le mois d'Mai.

3- Autres phénomènes climatiques:

La province connaît également des phénomènes climatiques tels que la grêle, le gel et le chergui qui causent des dégâts importants aussi bien sur l'arboriculture que sur la céréaliculture et les autre grandes cultures.

V- l'agriculture dans la province d'Ifrane

Introduction:

La SAU représente à peu près 23% de la superficie totale,venant en troisième lieu après les forêts et les terrains incultes (tableau N°2). La réalisation de travaux de mise en valeur comme l'épierrage et le défoncement offrent la possibilité d'extension de cette superficie.

Tableau N°2: L'occupation des terrains par CT

 

S.A.U.

 

Forêts

 

Parcours

 

Incultes

 

Total

 
 

Ha

%

Ha

%

Ha

%

Ha

%

Ha

%

CT Ain-leuh

32200

21

48700

32

24468

16

47590

31

152958

100

CT Azrou

50854

24

78823

38

13958

07

64360

31

207495

100

Province

83094

23.4

115900

34

38426

11

111950

31

355958

100

1- Statuts juridiques des terres

Le statut juridique des terres est de trois catégories: le domaine de l'Etat (36%), le collectif (35%)et le Melk (29%) ( tableau N°3).

Tableau N°3: Statuts des terres dans la province d'Ifrane

Statut juridique

Superficie

 

Ha

%

Domaine de l'Etat

Melk

Collectif

Autre

128.750

100.334

125.000

1.250

36

29

35

1

Total

355.334

100

2- Tailles et structures des exploitations

Le nombre total des agriculteurs est de 8.394 exploitants. La SAU est de 83.094 Ha. La répartition des agriculteurs par classe de la SAU montre la dominance des agriculteurs ayant une SAU entre 0 à 5 Ha presque 54%; alors que 10% d'entre eux possèdent des exploitations dont la superficie dépasse les 20 Ha (tableau N°4).

Tableau N°4: Répartition de la S.A.U. par classe d'exploitation et par C.T.

   

0-5

5-10

10-20

>20

     

%

 

%

 

%

 

%

CT Ain-Leuh

Nbre

2000

55

600

17

513

14

500

14

 

Sup(Ha)

7100

22

5300

16

6960

22

12840

40

CT Azrou

Nbre

2450

51

1066

22

876

18

386

8

 

Sup(Ha)

6738

13

8421

17

16170

32

19565

39

Province Ifrane

Nbre

4507

54

1784

21

1258

15

830

10

 

Sup(ha)

20943

25

14590

18

16816

20

30745

37

3- Répartition des cultures dans la S.A.U.

Les agriculteurs de la région pratiquent essentiellement des céréales ( blé, orge, maïs et fourrages) du maraîchage ( pomme de terre, oignon) et de l'arboriculture fruitière à base de rosacés fruitiers. L'assolement le plus pratiqué est bienal de type céréales-jachère.

La répartition des cultures par rapport à la SAU est résumée dans le tableau N°5.

Tableau N°5 : Occupation des sols

 

CT Aïn-leuh

CT Azrou

Province

Cultures

Sup Ha

%

Sup Ha

%

Sup Ha

%

Céréales

Cultures fourragères

Cultures maraîchères

Arboriculture

Légumineuses

Jachères

20000

4500

350

1075

200

6075

62

14

1

3

1

19

30000

800

13843

1889

800

8121

59

17

2

4

2

16

50000

13200

2360

3006

1610

18086

57

15

3

3

2

20

Total

32200

100

50894

100

83094

100

A partir de ce tableau, il apparaît que les céréales occupent la plus grande superficie (62% de la S.A.U.) suivies par les cultures fourragères. Les autres cultures sont présententes mais à des faibles superficies.

4- La production végétale

4-1- Les céréales:

Durant les quinze dernières années (1980-1996), la production nationale moyenne a oscillé autour de 43 millions de quintaux. Pour satisfaire les besoins d'une population croissante cette production doit atteindre 120 millions de Qx à l'horizon de 2020. Le record 97,5 millions de Qx atteints en 1995-1996 montre la marge d'amélioration possible.

L'action des contraintes est de plus en plus accentuée en zones de montagne. En effet, la sécheresse et le froid constitue les contraintes abiotiques majeures qui affectent la production céréalière dans ces zones. De plus, le technique d'exploitation restent traditionnelles, les variétés locales utilisées sont peu productives et la gamme variétale recommandée pour ces régions est très faible.

La superficie réservée aux céréales dans la région d'Ifrane durant la compagne agricole 1995-1996 est de 52.910 Ha pour les céréales d'automne, et 600Ha pour le maïs.

Tableau N°6: Superficies et rendements moyens des céréales durant la compagne agricole 1995-1996

Espèces

Superficie(Ha)

Rendement(Qx/Ha)

Productions en Qx

Blé dur

Blé tendre

Orge

Maïs

16.800

19.200

16.310

600

12

16

14

7

201.600

307.200

230.300

4.200

Total

52.310

-

743.300

La commercialisation de la production se fait en général dans les souks par l'intermédiaire de la Société Coopérative Agricole Marocaine (S.C.A.M.) d'Azrou.

4-2- Les cultures fourragères

Au Maroc, les cultures fourragères ont connu une évolution nette des superficies et des productions durant les dix dernières années. Les superficies emblavées en cultures fourragères ont passé de 280700 Ha en 1984 à 319350 Ha en 1995 avec un taux d'accroissement de l'ordre de 13%, cette extension des superficies s'est faite essentiellement dans les zones bours avec un taux de croissance de 24% contre uniquement 8% dans les zones irriguées.

Par ailleurs, malgré cette évolution de la superficie, la structure actuelle de l'affouragement du cheptel reste dominé par la contribution des parcours et des sous produits des cultures avec respectivement 28% et 57% de l'apport total en unité fourragère.

Toutefois, rapportée à la SAU total des terres cultivables, la sole fourragère couvre à peine 4% de l'assolement globale.

La production moyenne annuelle est estimée pour la même période( 1984-1995) à 24.106 unités fourragères dont 60% proviennent des zones irrigués, contre 40% des zones bour.

La part des fourrages cultivés ne dépasse guère 11% de l'apport total en unité fourragère dont 80% est destinée aux bovins.

Cette situation est en relation étroite avec la production fourragère qui se heurte à des contraintes qui entravent son développement.

Afin de promouvoir la production fourragère et lever ses contraintes, plusieurs projets de développement sont consentit par l'Etat dans les zones bour et irriguées.

Vue l'importance de l'élevage, les cultures fourragères occupent dans la zone d'étude des superficies de 12.800Ha. L'avoine est l'espèce la plus adoptée par les agriculteurs. La répartition des espèces fourragères par rapport à la superficie est résumée dans le Tableau N°7.

tableau N°7 : La répartition des superficies emblavées par les cultures fourragères dans la zone d'action de la D.P.A. d' Ifrane.

Espèces

Superficies en Ha

Rendements moyens en Qx/Ha ( en vert )

Vesce-Avoine

Avoine

Luzerne

*Autres

600

11500

120

580

60

80

40

30

Total

12.800

 

*Autres: Bersim, Orge fourragèr, Maïs fourragèr

4-3- Les cultures maraîchères

Dans la province d'IfraneLa superficie emblavée par les cultures maraîchères est de 2200Ha avec deux espèces à grande échelle: la pomme de terre avec uns superficie de 1.200Ha et l'oignon avec uns superficie de 600Ha. Les deux espèces sont les plus commercialisés alors que les autres espèces ( Tomate, Poivron...) sont autoconsommées.

 

 

Tableau N°8 : Superficies et rendements des cultures maraîchères

compagne agricole 95-96

 

Espèces

Superficie en Ha

Rendement en Qx/Ha

Observations

Pomme de terre

1.200

100

Production de la pomme de terre et de l'oignon est commercialisée

Oignon

600

120

La production des autres espèces est destinée à l'autoconsommation

Tomate

300

150

 

Autres

100

-

 

Total

2200

   

4-4- Les Légumineuses alimentaires

Le secteur des Légumineuses alimentaires au Maroc a trois fonctions dans le développement de l'économie nationale. Elles se situent aux niveaux de l'assolement, de la sécurité alimentaire, de la balance de payement. Or, le développement de ce secteur durant les quinze dernières années était plutôt défavorable au point qu'il n'était plus à même de pouvoir assumer pleinement son rôle. En effet, le secteur était caractérisé par une stagnation et même par une baisse de la production surtout au début des années quatervingts. Depuis 1986-87 on observe une reprise. Les exportations sont désormais faibles.

Les Légumineuses alimentaires occupent environ 6 à 8% de la superficie agricole nationale se plaçant ainsi en deuxième position après les céréales.

Les principales espèces cultivées sont la fève, le pois-chiche, le petit-pois et la lentille. Les quatre cultures couvrent respectivement 41% , 21%, 15% et 10% de la superficie réservée au Légumineuses alimentaires. La grande majorité des surfaces emblavées avec les Légumineuses alimentaires (85%) se trouve en bour favorable.

Durant les trente dernières années le secteur des Légumineuses alimentaires a connu une stagnation des superficies aux alentours de 450.000 Ha. Cependant, durant cette même période la culture du pois-chiche a enregistrée une régression progressive. Cette diminution des superficies emblavées en pois-chiche est attribuée à plusieurs facteurs liés aux conditions climatiques (sécheresse) et aux attaques parasitaires (principalement Anthracnose).

La superficie emblavée par les légumineuses dans la zone d'étude est de 1.500Ha. La fève et la lentille sont les plus pratiquées, la première occupe 650Ha alors que l'autre occupe 415Ha.

Tableau N°9: l'occupation des legumineuses alimentaires dans la region d'Azrou.

Espéces

Superficie en ha

Rendements moyens en Qx/ha

Observations

Lentilles

Pois-chiche

Fêve

Haricot

Petit pois

650

280

415

130

25

3

6

4

4

3

-Production destnée à l'autoconsommation

Total

1.500

   

5-L'arboriculture fruitière

Introduction:

Il s'agit d'un secteur de grande stratégie au Maroc, non seulement par son facteur alimentaire et par ses ressources d'exportation, mais aussi par le nombre de personne employées tout au long de la filière.

Ce secteur d'arboriculture est caractérisé par une grande diversification la production avec, toute fois, une prédominance de quelques éspeces. De point de vue superficie occupée, ce secteur est dominé par l'Amandier suivi de Pommier, Poirier et Abricotier. ces plantations sont représentées dans plusieurs zones agro-écologiques, dans la plaine de Saïs, zones de Rif et de prerif, dans le Moyen Atlas avec des pôles de concentration dans les régions d'Azrou et de Midelt et finalement dans la zone du Haouz fiou de Marrakech. Cette répartition régional donne à ce secteur un poids important dans l'économie nationale.

Depuis 1980, ce secteur a connu une forte extension des superficies, avec une augmentation des productions suite à l'introduction de nouvelles variétés. Mais les aléas climatiques restent toujours le facteur déterminant des productions, en plus de la diminution des superficies de certaines espèces suite à des attaques fréquentes de ravageurs et maladies. Ainsi le niveau le plus bas de la production a été enregistré en 1982/1983 avec 213 400 tonnes.

Les plants des rosacées fruitières à pépins et à noyaux occupent la seconde place en matière de plants produits, deriéres les agrumes.

Le chiffre de 11 à12 million de plants de rosacées fruitières par campagne a peu varié au cours de 5 derniéres années avec un maximum de 12 030 276 en 1991/1992 et un minimum de 9 000 290 en 1990/1991(D.E.M.Wallali Loudiyi; 1995).

Trois grandes régions, zones traditionnelles de culture des rosacées fruitières, se distinguent nettement par leur productions de plants, ce sont Azrou, Marrakech et Meknès.

La situation géographique, les caractéristiques du climat, la qualité des sols et la disponibilité des eaux font de la région d'Ifrane une zone d'arboriculture aussi bien pour la production de fruits que de plants.

5-1- La production arboricole dans la zone d'étude:

La superficie destinée à la production des fruits est de 3.445 Ha, dont 2.918 Ha est productive. Les rosaces à pépins et les rosaces à noyaux représentent chacune 20% de la superficie totale plantée par l'arboriculture.

Tableau N°10: La répartition de la superficie par espèce arboricole.

Espèces

Superficies totales

Superficie productive en Ha

Rendements moyens en Qx/Ha

Pommier

Poirier

Cerisier

Prunier

Pêcher

Cognassier

2.162

543

428

26

256

30

1.800

460

366

26

236

30

150

200

80

80

150

175

Total

3.445

2.918

 

5-2- La pépinière dans la zone d'étude

La production de plants est de 5.102.380 plants produits par 59 pépiniéristes de la province.

* Gamme de production en plants multipliés dans la zone:

a- Porte-greffes

Espèces

porte-greffes

pommier

 

 

MM 106 (sensible au phytophthora)

MM 111

EM IX

M 26

Poirier

cognassier BA 29

Pêcher

Pêcher Missour

Prunier

Pêcher Missour

Abricotier

Pêcher Missour

Mech-Mech

Amandier

 

 

 

 

Amandier amer

Marcona

fournat

Pêcher X Amandier

GF 677

Pêcher Missour

Cerisier

Sainte Lucie 64

Merisier commum

b- Espèces et variétés

Comme le montre le tableau ci dessous, les espèces et variété fruitières produites dans la zone sont nombreuses .

Espèces

Variétés

Pommier

Golden Delicious

Starking Delicious

Starkrimson

Golden Smoothee

Golden X972A

Richared

Anna

Einsheimer

Ozark Gold *

Red Chief*

Royal Gala*

Top Red Standard*

Top Red Spur*

Belchard(Chanteclerk)*

Querina(florina)*

Gloster 69*

Idared*

Everest(pollinisateur)*

Poirier

Wiliam's

Dr.J.Guyot

Passe Crassane

louise Bonne d'Avranche

Duc de Bordeaux

Duchesse d'Angoulême

Pêcher

Springcrest

Suncrest

Maycrest

Merryl gem free

Springtime

Dixired

Red Haven

J.H.Hale

Nectarines

Armking

Maybelle

Stark Red Gold

Silver Lode

Cerisier

Bigarreau Burlat

Bigarreau Napoléon

Bigarreau Van

Bigarreau Hedelfingen

Bigarreau Ulster

Amandier

Marcona

Fournat

Nec Plus Ultra

Ferragnès

Ferraduel

Drake seeding

Ttuono

Prunier

Stanley

Santa Rosa

Golden Japon

Abricotier

Canino

Del Patriarca

Luizet

Cognassier

Champion

Néflier

Tanaka

 

6- La production animale

L'élevage par transhumance constitue l'activité primordiale des agriculteurs de la région. L'élevage ovins de la race locale Timehdit reste le plus adopté. Cet élevage bénéficie de l'abondances des ressources alimentaires destinées aux animaux, soit au niveau des parcours soit au niveau des exploitations agricoles.

Les parcours représentent une ressource alimentaire importante, on signale ici la création dans le cadre du projet moyen atlas de deux périmètres pastoraux à savoir:

å Le périmètre de Timehdit: 25.000Ha;

å Le périmètre de Ain-Leuh: 44.000Ha.

Les ressources de l'exploitation sont basées sur les autres fourrages (12.00Ha), la jachère (12% de la SAU) et les sous produits agricoles comme la paille, les chaumes et autres sous produits des cultures (Mauvaises herbes, rafles du maïs, fans des Légumineuses)

Tableau N°11: Effectifs du cheptel par commune rurale.

C.R

Bovins

Ovins

Caprins

Equidés

Timhdite

Ain-Leuh

Irklaouen

Dayet-Aoua

Tizguite

1.900

13.100

18.200

1.900

3.500

160.000

350.000

168.000

37.000

50.000

6.800

28.000

10.200

8.300

4.500

3.000

5.500

3.600

2.500

3.200

Total

36.600

765.000

57.800

17.800

Il ressort de ce tableau que le cheptel ovin vient en premier lieu et que la zone de Ain-Leuh reste le lieu le plus favorable pour tous types d'élevages.

 

 

 

 

 

 

Conclusion

D'après ce bref aperçu sur les caractéristiques de l'agriculture dans la province d'Ifrane, il apparaît que l'économie de la zone est basée essentiellement sur:

å Les ressources forestières (bois et parcours en forêt);

å L'élevage notamment celui ovin sur parcours, la zone est considérée comme berceau de la race Timehdit.

å L'arboriculture fruitière avec ses deux filières, la production de fruits et la production de plants.

Les cultures céréalières et les cultures fourragères qui représentent 60% de la SAU avec des rendements moyens à faibles.

L'amélioration des systèmes de cultures par l'introduction des nouvelles variétés plus adaptées et l'utilisation des instruments techniques plus adéquats ainsi que la mise en valeur des terrains peuvent contribuer de façon positive dans la valorisation des productions végétales et animales de point de vue quantitatifs et qualitatifs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Section II: Les principaux projets réalisés au niveau de la province d'Ifrane: Objectifs et Résultats

Introduction:

En général, l'agriculture de montagne soufre de plusieurs contraintes d'ordre climatiques et naturelles. Et si le système de production animale dans ces zones a fait l'objet de plusieurs études et recherches , le système de production végétale , malgré son importance , ses spécificités et son potentiel de production ,reste encore marginalisé , aussi bien par les institutions de développement que par celles de la recherche.

Dans cette partie on va passer en revue les actions de développement réalisées dans cette région à ce jour.

I- Projet intégré du moyen Atlas central(P.M.A.C):

Timehdit, Aïn-Leuh et la partie forestière d'Irklaouen étaient les zones intéressées par ce projet. La zone de projet couve une superficie de 235.000 ha et se compose essentiellement de parcours et des terrains agricoles .

La durée de réalisation du projet s'est étendue de 1982 à 1987.

1- Objectifs de P.M.A.C:

Les objectifs du P.M.A.C sont comme suit :

¨ L'aménagement des parcours de Timahdit et d'Aïn leuh.

¨ La réalisation des études et de recherche de développement sur le secteur forestier et agricole. ¨ La mise en oeuvre d'une stratégie cohérente en vue d'un développement agro-sylvo-pastorale.

¨ Le renforcement de l'infrastructure et de l'équipement dans les secteurs forestiers et agricoles, ainsi que la réalisation des

travaux de reboisement.

2- Résultats du P.M.A.C:

La réalisation de plusieurs études dans les différents domaines de l'agriculture, a permis l'exécution des différentes actions de projet.Il est à noter que la phase d'exécution de ce projet a coïncidé avec le programme de l'ajustement structurel qui a eu pour effet la non réalisation de la totalité des actions programmées.

Selon une étude qui a été faite sur l'évaluation de P.M.A.C (Aït Moussa 1994). Les aspects principaux de réussite du projet, y compris l'aménagement forestier et l'amélioration de l'aménagement des parcours collectifs et forestiers sont considérés comme ayant des effets durables. La production des céréales, de fourrages et de bois, ainsi que la productivité de l'élevage n'ont pas encore donné tous les résultats probants et il faudra une assistance technique et un appui supplémentaire si l'on veut assurer la durabilité de leurs effets.

II- Opérations de défoncement et d'épierrage :

L'opération épierrage vise la valorisation, voire même l'élargissement des surfaces agricoles utiles. Elle occupe une place considérable dans les zones de montagne.

La dite opération révèle un intérêt particulier du fait qu'elle a contribué à un gain en surface agricole utile et a incité les agriculteurs à procéder à l'implantation d'arbres fruitiers, notamment dans le secteur de "Tiouririne" . Ce projet a été lancé depuis 1992 ( Ouchtoubane 1996).

1- Réalisation du projet:

Dans la province d'Ifrane, ces opérations de défoncement et d'epiérrage ont concerné cinq communes rurales: Sidi-El-Mekhfi, Timahdite, Ain-Leuh, Ben Smim et Tigrigra, sur une superficie totale de 5417 Ha (Voir tableau n°1 )

Tableau N°12 : La superficie épierrée par commune rurale.

Communes

Superficies épierrée Ha

Sidi-El-Mekhefi

Timhdite

AïnLeuh

Ben Smim

Tigrigra

3.540

1.200

1.100

304

273

Total

6.417

La superficie totale recensée et considérée comme superficie potentielle à épierrer est estimée à 20.000 Ha soit 30% de la SAU et dont 5400 Ha ont été réalisés (Ouchtoubane, 1996 b).

2- Résultats des opération d'aménagement

Les opérations de défoncement et d'épierrage révèlent un intérêt aussi bien, sur le plan de la mise en valeur des terrains que sur le plan socio-économique. Elles ont permis l'amélioration de la productivité des sole de la zone et l'introduction de nouvelles spéculations particulièrement celles qui nécessitent des sols profonds comme l'arboriculture.

Sur le plan social, le défoncement a génère de l'emploi en milieu rurale directement par la main d'oeuvre utilisée pour le ramassage des pierres et indirectement par la recherche et la réhabilitation des points d'eau.

III- Conservation des sols

La topographie accidentée, les conditions climatiques défavorables et l'abondances des cailloux à la surface des sols accentuent l'action des agents d'érosion particulièrement l'érosion hydrique. D'où la nécessité de l'intervention immédiate pour conserver les terrains agricoles.

Suite à une enquête menée au niveau de la province, Mr Ouchtoubane (1996 c), a pu localiser et recenser les terres agricoles qui nécessitent la conservation des sols. La superficie totale touchée par l'érosion hydrique est de l'ordre de 7500 Ha, soit 12% de la SAU.

Les types d'interventions varient d'un site à l'autre en fonction de degré de pente, de l'intensité de l'érosion, de la nature du sol et de sa profondeur (Ouchtoubane, 1996 c).

Les interventions entreprises portent sur:

* la sensibilisation de la population rurale sur les techniques culturales responsables de la dégradation des sols notamment l'incitation des agriculteurs à éviter le labour mécanisé dans le sens de forte pente;

* La confection de banquettes, de murettes ou cordons pour atténuer l'action du ruissellement;

* la plantation des terrains en pente dans certains sites où il y a disponibilités en eau comme le cas de la distribution des plants d'olivier.

 

 

 

 

Section III: Méthodologie appliquée

Introduction:

Compte tenu des lacunes du tissu d'information notamment sur l'importance du système de production agricole dans la région d'Azrou, une enquête a été menée dans la région. les objectifs visés sont comme suit:

- l'identification des principales espèces et variétés cultivées, ainsi que leurs importances;

- l'identification des contraintes majeures de la production végétale dans la région et des techniques culturales adoptées;

- Enrichir les informations disponibles.

Afin de préciser le but et le contenu de l'étude ainsi que le déroulement du travail dans son ensemble, la méthodologie suivante a été retenue:

I- Elaboration du questionnaire

Une recherche bibliographique a été menée dans la région afin de collecter les informations nécessaires sur la zone d'étude, dans ce cadre on a contacté les travaux et les mémoires réalisés dans cette région. (voir questionnaire, annexe n°I).

* Fiche d'enquête

- Identification générale de l'exploitation (SAU, niveau d'instruction, ressource en eau...);

- Caractéristiques générales des sols( pente, drainage, type de sol...);

- Niveau de mécanisation;

- Conduite technique des grandes cultures( travail du sol, semis, fertilisation...);

- Système de production arboricole( travail du sol, fertilisation, travaux d'entretien...);

- Relation avec l'environnement

· structures d'approvisionnement;

· structures d'encadrement ( CT, DPA...).

-Problèmes.

 

 

 

 

II- Délimitation de la zone d'étude

Afin de répondre aux objectifs des projets et des programmes lancés dans la région d'Azrou notre travail s'est limité seulement à une partie de la province d'Ifrane, dite concernée. Il s'agit notamment des communes de : Ain Leuh, Sidi El Mekhfi, Oued Ifrane, Tigrigra et Ben smim.

Cette délimitation à été faite à l'aide des encadrants et en collaboration avec les agents de service agricole (DPA, CT, ...).

III- Procédure d'échantillonnage

Pour des raisons de disponibilité des données, on a procédé à deux méthodes d'échantillonnage différentes:

1- La première méthode:

En raison de l'hétérogénéité de la nature des exploitations, on a procédé à un échantillonnage stratifié pour les trois communes : Aïn-Leuh, Sidi-El-Mekhefi et L'Oued-Ifrane. Au sein de chaque commune, le travail a été réalisé en fonction des zones dites homogènes selon les agents du CT. Pour toucher toutes les catégories des exploitations, les critères tailles et spéculations, ont été pris en considération.

** commune rurale Sidi-El-Mekhefi

SAU Totale: 12550 Ha soit 39% de la SAU des trois communes:

Taille

% de SAU/ à la SAU de la commune

Nombre d'enquêté estimées

0-5

5850/12550*100= 45%

18

5-10

2200/12550*100= 17%

7

10-20

2570/12550*100= 20%

8

>20

2130/ 12550 *100= 16%

6

 

 

 

 

 

** commune rurale Ain Leuh

S.A.U. total: 5800 ha soit 18% de la SAU des trois communes.

Taille

% de SAU/ à la SAU de la commune

Nombred'enquêté estimées

0-5

2610/5800*100= 45%

8

5-10

1015/5800*100= 17,5%

4

10-20

1190/5800*100= 20,5%

4

>20

985/ 5800 *100= 17%

3

** commune rurale Oued Ifrane:

S.A.U total: 13850 ha soit 43% de la S.A.U des trois communes.

Taille

% de SAU/ à la SAU de la commune

Nombre d'enquêtes estimées

0-5

6230/13850*100= 45%

19

5-10

2420/13850*100= 18%

8

10-20

2840/13850*100= 20%

8

>20

2360/13850 *100= 17%

7

N.B : cette méthode a concerné 100 enquêtes réalisées dans la zone d'action de Ain leuh.

2-Deuxième méthode:

En raison de l'indisponibilité des données sur la taille des exploitations, la méthode d'échantillonnage adoptée est l'échantillonnage aléatoire et simple de façon à toucher toutes les catégories des exploitations dans les communes de Tigrigra et Ben Smim.

La répartition des enquêtes est comme suit:

 

]0-5]

]5-10]

]10 -20]

>20

C.R Tigrigra

10

4

1

2

C.R Ben smim

9

4

0

0

Section IV: Présentation des exploitations enquêtées

Introduction

La diversité des exploitations agricoles, fait que celles-ci se prêtent mal à une analyse globale qui tiendrait compte des spécificités propres à chacune d'elles. Une typologie des exploitations s'impose; celle-ci consiste à dégager à partir d'un ensemble de données des groupes homogènes pouvant être analysés sur la base des variables structurelles et agricoles en vue de dégager leurs propres caractéristiques.

1- La structure de l'échantillon des exploitations

L'analyse des données retirées à partir de 130 enquêtes réalisées dans la région en question, permet de regrouper les exploitations sur la base de la superficie agricole utile (SAUt). Quatre types d'exploitations ont été identifiées:

Tableau n° 13: Classes des exploitations en fonction de leurs taille

Tailles

nbre. d'exploitations

%

]0-5]

70

54%

]5-10]

33

25%

]10-20]

13

10%

>20

14

11%

Total

130

100%

¨ Exploitations de type I

Ce sont les exploitations à superficie inférieure ou égale à 5 ha, avec des parcelles, généralement, moins dispersées. cette catégorie occupe plus de la moitié des enquêtés ( soit 54% ). Ce type d'exploitation se caractérise par la simplicité du système de production. La production est en grande partie destinée à l'autoconsommation. L'utilisation des facteurs de productions reste très limitée, par conséquent les rendements réalisés demeurent très faibles.

 

 

¨ Exploitations de type II

la S.A.U est comprise entre 5 et 10 ha. Ce type est classé en deuxième lieu en absorbant 33 exploitants de celles enquêtées ( soit 25%).

Malgré qu'il se caractérise par l'utilisation de quelques facteurs de production; ce type demeure incapable de satisfaire l'essentiel des techniques agricoles.

¨ Exploitations de type III

Représentées par 10% des agriculteurs enquêtés, la SAU de ces exploitations est comprise entre 10 et 20Ha. Malgré que la superficie et importante, le système de production reste relativement traditionnel.

¨ Exploitations de type IV

Cette classe comprend les exploitations à superficie dépassant les 20Ha, avec des parcelles, généralement, de grandes dimensions. La tendance à la mécanisation et à l'utilisation des facteurs de productions est plus importante par rapport aux autres types d'exploitations.

2- Statut foncier des terres

L'étude de statut foncier de la terre pour les exploitations enquêtées, montre une prédominance des terres Melk qui dépassent 84% de la SAU de l'ensemble des typologies considérés, à moins qu'elles n'atteignent 100% pour les exploitations ayant la taille supérieures à 20Ha. Les terres en location occupent une place considérable dans les exploitations de type III( avec 15% des individus enquêtés ), alors qu'elles sont moins importantes pour les autres catégories des exploitations.

Concernant les terres collectives, notre échantillonnage nous a montré qu'elle se traduisent seulement par 3.77% sur toutes les exploitations touchées par l'enquête.

L'origine des terres collectives est lié au mode de vie des nomades des tribus de certaines communes et l'appropriation s'est faite par simple pacage collectif.

3- Les types de sol rencontrés

D'après les enquêtes réalisées, nous distinguons trois principaux types de sols:

· Tirs

· Hamri;

· Schist (Asguine)

D'autres types de sols englobant notamment les sols " R'mel" et "Biada" sont rencontrés mais avec une faible importance.

4- Caractéristiques générales des sols au niveau des exploitations enquêtées:

La région d'étude bénéficie de terrains plus ou moins favorables à la production végétale . Les sols présentent 38.8% de pente nulle, 43% de pente faible à modérée et environ 18% de pentes assez fortes à très fortes.

Seulement 17% des exploitations enquêtées présentent une pierrosité notable .

Plus que la moitiée des exploitations concernées par l'enquête (54%), présentent un bon drainage après chaque pluie, alors que 30% sont exposées à une stagnation occasionnelle, le reste des exploitations (soit 24% ) est menacé par des stagnations après chaque pluie.

Etant donné que la région se caractérise par des périodes de pluviométrie importantes, les signes d'érosion ( ruissellement en surface, rigols, ravins, pierrosité ...) peuvent atteindre plus de 10 cm de profondeur, le tableau ci-après illustre la situation chiffrée de l'importance de l'érosion dans les exploitations en question:

Tableau n° 14: Importance de l'érosion

Signes d'érosion

Fréquences

%

>10cm de profondeur

29

20%

<10cm de profondeur

47

32%

Absence d'érosion

70

48%

Total

146

100%

A noter que certaines exploitations présentent des endroits sensibles à l'érosion et d'autres endroits résistants. Dans ce cas, nous avons considéré chacune de ces exploitations comme étant deux parcelles représentatives à chaque situation.

5- L'état parcellaire

La repartition par classe de taille, illustrée dans le tableau, montre que le nombre de parcelles par exploitation augmente avec la taille. D'une manière générale ce nombre varie entre 1 et 5 pour les exploitations de moins de 10Ha avant qu'il devient considérable pour les exploitations de taille supérieur à 10Ha.

Les petites exploitations sont caractérisées par de superficies parcellaires généralement inférieur à 1Ha. par contre, dans les grandes exploitations, la superficie moyenne des parcelles est importante.

Tableau n° 15: Tableau de morcellement

 

]0-5]

 

]5-10]

 

]10-20]

 

>20

 

tailles

freq.

%

freq.

%

freq.

%

freq.

%

[1-2]

51

73%

16

48%

1

8%

3

21%

[3-5]

19

27%

15

45%

9

69%

7

50%

[6-10]

0

0%

2

6%

3

23%

4

29%

>10

0

0%

0

0%

0

0%

0

0%

Total

70

100%

33

100%

13

100%

14

100%

6- Relations: Types de sol- Cultures

Les agriculteurs ne montrent aucune utilisation préférentielle des sols. En effet, toutes les cultures sont cultivées sur tous les types de sol de façon indifférente.

On note une importance des cultures sur les sols "Tirs". Ceci peut être expliqué par la dominance de ce type de sol dans la région.

Figure N°1: Importance des spéculations dans les differentes types de sols

7- Importance de la SAU irriguée

La part de l'irrigué dans les exploitations enquêtées est généralement faible, elle atteint son maximum entre 80% et 100% de la superficie des exploitations de type I ( avec 36% des individus enquêtés). Pour les exploitations de taille supérieures à 10Ha , On enregistre que l'importance de la superficie irriguée devient de moins en moins importante.

Les sources en eau sont généralement des séguias et des oueds, alors que les puits ne se trouve que dans 23,6% des exploitations irriguées. les forages ne sont pas considérés puisqu'ils ne sont rencontrées que dans 1,38 % des exploitations irriguées.

8- Niveau de mécanisation

La mécanisation des exploitations enquêtées reste limitée avec seulement un nombre très réduit des exploitations qui possèdent des équipements agricoles. L'essentiel du matériel est représenté par:

¨ Tracteurs: 15/130 ( soit 11,5% des enquêtés );

¨ Charrue à disque: 11/130 ( soit 8,46% des enquêtés );

¨ Cover crop: 14/130 ( soit 10,77% des enquêtés );

¨ Charrue à soc: 2/130 ( soit 1,54% des enquêtés );

¨ Moissonneuse batteuse: 2/130 ( soit 1,54% des enquêtés );

¨ Botteleuse: 4/130 ( soit 3,07% des enquêtés );

¨ Motopompe: 17/130 ( soit 13,07% des enquêtés ).

Au niveau de l'échantillon, et à l'intérieur de chaque catégorie d'exploitation, nous constatons la dominance de l'utilisation des outils traditionnels, entre autres l'arraire.

Généralement, les agriculteurs ont recours à la location du matériel pour la réalisation des travaux, et ce particulièrement pour la charrue à disque, le cover crop, la moissonneuse batteuse, la botteleuse, le tracteurs, l'atomiseur et les faucheuses.

9- Assolement et cultures pratiquées

L'analyse de la répartition de la SAUt selon les spéculations (campagne 1997/1998) dans les exploitations enquêtées fait ressortir l'importance des cultures céréalières et de la jachère. la part réservée aux céréales (blé et orge) représente une SAUt généralement supérieures à 40 % du total, alors que les autres spéculations ne représentent qu'une faible superficie souvent inférieure à 20 % de la SAUt.

a- cultures pratiquées et leurs importances

Œ céréales:

La sole céréalière est dominée par trois espèces :

* Blé tendre ( constitue la principale culture céréalière);

* Blé dur ( destiné généralement à l'autoconsommation );

* Orge.

L'importance de la sole céréalière s'explique par la place qu'occupe le blé et l'orge respectivement dans l'alimentation humaine et animale, en effet, 81,54% de la population enquêtée pratiquent les céréales.

 Plantations:

Dans 46,9 % des exploitations de l'echantillon, on a rencontré la pratique de l'arboriculture. Selon la taille des exploitations, la superficie occupée fluctue autour de 20 % de la SAUt. ainsi nous avons remarqué que 28,6 % des arboriculteurs des exploitations inférieure à 5Ha, possèdent des vergers occupant plus de 80 % de la SAUt.

La structure de ces plantations est dominée par le pommier, le poirier et le cerisier qui présentent respectivement 63,9 % ; 26,2 % et 21,3 % des agriculteurs pratiquant l'arboriculture.

Ž Fourrages:

Etant donné que la région ( montagneuse) est en principe à vocation élevage, les fourrages sont cultivés sur un nombre d'exploitations relativement considérable, soit 33,8 %. Cependant, l'importance diminue à l'échelle de l'exploitation, puisque la superficie occupée par les fourrages ne représentent généralement que moins de 40 % de la SAUt. Les fourrages sont dominés principalement par l'avoine. En effet, elle est rencontré sur 52 exploitations parmi les 130 enquêtées.

 Légumineuses:

La superficie réservée aux légumineuses, par taille d'exploitation, est quasiment inférieure à 40 % de la SAUt, à moins qu'il y ait, dans le type IV, parmi les 7 exploitations à vocation légumière, 3 individus ( soit 42,86 %) pratiquant la culture des légumineuses sur une superficie supérieures à 80 % de la SAUt. Cette spéculation est dominée principalement par la fève (rencontré chez 19 exploitants enquêtés), mais n'occupant que des parcelles inférieures à 20 % de la SAUt. Les légumineuses sont pratiquées par 24,62 % des exploitations enquêtées.

 Maraîchage:

Treize pourcent des exploitations enquêtées pratiquent le maraîchage. Mais sa réalisation se traduit seulement sur des superficies inférieures à 20 % de la SAUt. A noter aussi que 17,64 % des exploitations de type I exploitent 80 % de leurs SAUt dans la production maraîchère.

Les cultures maraîchères se limitent principalement à la pomme de terre et à l'oignon. Cependant, le problème de manque d'eau dans certains points de la région constitue une contrainte à l'extension de ces cultures.

Jachère:

La jachère demeure une pratique courante dans les exploitations agricoles de la région. Cette habitude est adoptée par:

¨ 34,28 % des agriculteurs ayant la superficie entre 0 et 5 Ha; ¨ 60,6 % des agriculteurs ayant la superficie entre 5 et 10 Ha;

¨ 92,3 % des agriculteurs ayant la superficie entre 10 et 20 Ha;

¨ 78,57 % des agriculteurs ayant la superficie >20 Ha.

Soit donc 51,53 % de toute les exploitations concernées.

Figure N°2: Importance des spéculations en % des exploitations enquêtées

 

 

 

 

 

b- occupation des sols par classe de taille

Œ Exploitation de type I:

Tableau n°16: Importance des spéculations dans l'assolement des exploitations de type I.

 

Céréales

Légumineu.

Fourrag.

Arbo.

Maraichag.

% spé*

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

]0-20]

1

1.4

3

4.3

5

7.1

14

20

3

4.3

]20-40]

3

4.3

5

7.1

5

7.1

3

4.3

2

2.9

]40-60]

12

17.1

2

2.9

0

0

2

2.9

2

2.9

]60-80]

13

18.6

0

0

0

0

1

1.4

0

0

]80-100]

25

35.7

1

1.4

1

1.4

8

11.4

3

4.3

sans

16

22.9

59

84.3

59

84.3

42

60

60

85.7

*: % de chaque spéculation par rapport à la SAUt.

Environ 71,43 % des exploitations de type I exploitent plus de 40 % de leurs SAUt au profit de la production céréalière. Alors que les autres spéculations culturales sont pratiquées sur une superficie généralement inférieure à 40 % de la SAUt. Particulièrement le secteur arboricole présente deux extrêmes:

· 50 % des agriculteurs pratiquant l'arboriculture exploitent seulement une très faible superficie, cette dernière est généralement inférieure à 20% de la SAUt;

· 28,57 % des agriculteurs pratiquant l'arboriculture profitent d'une superficie considérable de leurs SAUt (> 80 %).

 Exploitation de type II:

 

 

 

 

Tableau n°17: Importance des spéculations dans l'assolement des exploitations de type II.

 

Céréales

Légumineu.

Fourrag.

Arbo.

Maraichag.

% spé*

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

]0-20]

0

0

9

27.3

13

39.4

13

39.4

3

9.1

]20-40]

4

12.1

1

3

2

6.1

2

6.1

0

0

]40-60]

8

24.2

0

0

3

9.1

3

9.1

0

0

]60-80]

8

24.2

0

0

1

3

0

0

0

0

]80-100]

6

18.2

0

0

0

0

1

3

0

0

sans

7

21.2

33

69.7

20

60.6

14

42.4

30

90.9

*: % de chaque spéculation par rapport à la SAUt.

Comme précédemment, la céréaliculture emblave une superficie importante ( 40% de la SAU totale). Les autres spéculations ne présentent pratiquement aucune importance de point de vue superficie.

Ž Exploitation de type III:

Tableau n°18: Importance des spéculations dans l'assolement des exploitations de typeIII.

 

Céréales

Légumineu.

Fourrag.

Arbo.

Maraichag.

% spé*

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

]0-20]

0

0

4

30.8

8

61.5

3

23.1

1

7.7

]20-40]

4

30.8

0

0

2

15.4

3

23.1

0

0

]40-60]

6

46.2

0

0

0

0

0

0

0

0

]60-80]

1

7.7

0

0

0

0

0

0

0

0

]80-100]

2

15.4

0

0

0

0

0

0

0

0

sans

0

0

9

69.2

3

23.1

7

53.8

12

92.3

*: % de chaque spéculation par rapport à la SAUt.

La situation est analogue à celle de type II à l'exception des céréales, qui présentent un aspect relativement diffèrent, de telle manière que l'essentiel des superficies exploitées est compris entre 20 % et 60 % de la SAUt.

 

 Exploitation de type IV:

Tableau n°19: Importance des spéculations dans l'assolement des exploitations de type IV.

 

Céréales

Légumineu.

Fourrag.

Arbo.

Maraichag.

% spé*

fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

]0-20]

2

14.3

4

28.6

10

71.4

7

50

3

21.4

]20-40]

3

21.4

0

0

0

0

1

7.1

0

0

]40-60]

7

50

0

0

0

0

0

0

0

0

]60-80]

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

]80-100]

1

7.1

3

21.4

0

0

0

0

0

0

sans

1

7.1

7

50

4

28.6

6

42.9

11

78.6

*: % de chaque spéculation par rapport à la SAUt.

L'analyse des chiffres permet de relever une position anormale: la totalité des cultures y compris la céréaliculture est exprimée sur une superficie inférieure à 60 % de la SAUt.

c- Conclusion:

En ce qui concerne la répartition par classe de taille, la figure n°3 appelle les commentaires suivants:

· On constate une prédominance des céréales dans toutes les classes de taille;

· La pratique de jachère est une technique très utilisée chez les agriculteurs de la région;

· L'arboriculture prend la deuxième place après les céréales (dans les exploitations de type I );

· Les fourrages viennent en deuxième lieu après les céréales ( dans les exploitations de type II, III et IV );

· La part de la SAU en d'autres spéculations est faible.

Figure N°3: Occupation des sols par classe de taille

A noter que le totale des pourcentages est supérieur à 100% du fait que les agriculteurs peuvent cultiver plus qu'une spéculation ou bien qu'ils pratiquent des cultures intercalaires.

10- Les rotations pratiquées

Les successions les plus dominantes selon les données de l'enquête sont:

Œ Céréales-Jachère:

Considéré par les agriculteurs comme étant la succession la plus favorable.

Elle est pratiquée par 29,23% des exploitations enquêtées.

 Céréales -fourrages:

Pratiquée par environ 26,92% des agriculteurs, cette succession constitue un indicateur de l'importance de l'approvisionnement en fourrage du bétail.

Ž Céréales-légumineuses:

Cette succession, aussi considérable, du fait qu'elle est présente dans 24 exploitations ( soit 18,46% des enquêtés ).

 Céréales- jachère-légumineuses:

C'est une technique pratiquement très importante. En effet, elle assure un enrichissement du sol en azote chaque cycle de rotation. Elle est rencontrée chez 12,3 % des agriculteurs enquêtés.

D'autre successions sont rencontrées; à savoir:

* Céréales-Céréales:

Observée surtout chez les petites exploitations, elle explique l'aspect de l'autoconsommation chez les exploitations de petites tailles.

*fourrage-fourrage

L'interêt de cette succession se traduit par un élevage important dans la région.

* Céréales- jachère- maraîchères:

Rencontrées généralement sur des petites parcelles irriguées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Section V: Etude des spéculations

A- Céréales

I- Place réservée aux différentes espèces céréalières dans les différents types d'exploitations

Les principaux céréales pratiquées par les quatre types d'exploitations sont: le blé dur, l'orge, le blé tendre et le maïs. cette dérnière espèce se trouve marginaliser par la plupart des agriculteurs.

Tableau N°20: Pourcentage des agriculteurs pratiquants les différentes types de céréales

 

0-5

5-10

10-20

>20

BD

71%

78%

84%

78%

BT

44%

60%

69%

78%

Orge

11%

72%

100%

85%

Maïs

8.5%

0%

7.6%

42%

Généralement, les superficies réservées au blé dur se concentrent dans l'intervalle [20-60]% de la SAU au niveau des exploitations de type I où il est destiné généralement à la consommation familiale. Cependant cette superficie diminue pour atteindre une valeur inférieure à 40% de la SAU pour les exploitations de type II, III et IV, cela veut dire que la place réservée au blé dur diminue au profit d'autres cultures avec l'augmentation de la SAU.

En troisième lieu on trouve le blé tendre; la superficie réservée à cette espèce reste encore faible surtout pour les deux types d'exploitations (III et IV). cette superficie se concentre généralement pour les quatre types d'exploitations dans l'intervalle [0-20]%. Par ailleurs, presque la moitié des exploitayions de type I ne pratiquent pas cette culture.

concernant l'orge, presque les 2/3 des exploitations ne pratiquent pas cette culture, alors qu'elle prends de l'importance avec l'augmentation de la taille des exploitations. La culture de l'orge quand elle existe, se trouve répartie entre des superficies variant de [0-60]% de la S.A.Ut.et ceci quelque soit la taille de l'exploitation. La marginalisation de l'orge par les petites exploitations est justifié par le fait qu'elles cherchent prioritairement à s'autosuffir en matière de blé dur et blé tendre.

En quatrième place, le maïs reste la spéculation la moins pratiquée par rapport au reste des céréales. Cette culture marque son absence totale ou partielle pour les trois types d'exploitations I, II et III et presque pour la moitié des agriculteurs enquêtés pour le quatrième type. Cette culture quand elle existe, occupe des superficies inférieures à 20% de la SAU.

Pour caractériser les céréales, on va s'intéresser seulement à l'étude des trois principles espèces qui sont, le blé dur, le blé tendre et l'orge.

II- Les techniques culturales pratiquées

L'objectif de cette partie consiste d'une part à caractériser la région en matière de conduites techniques des céréales pour compléter et/ou approfondir les acquis des travaux déjà effectués à ce niveau et d'autre part de pouvoir dégager les problèmes qui peuvent émaner d'une mauvaise conduite des céréales.

1- Préparations du sols:

Pour le blé, l'utilisation de l'araire à été decelée dans 38% des agriculteurs au niveau des petites exploitations et diminue avec l'augmentation de la taille de l'exploitation pour atteindre 25%. Alors que pour l'orge, l'araire est très utilisé dans les trois premier types d'exploitations.

Tableau N°21: Pourcentage des agriculteurs utilisants l'araire dans le travail du sol

 

0-5

5-10

10-20

>20

Blés

38%

33%

27%

25%

Orge

38%

48%

33%

0%

L'utilisation de cette technique traditionnelle reste relativement importante a cause de certaines contraintes inhérentes à la région ( terrains accidentés, charge caillouteuse importante, taille de l'exploitation, trésorerie, disponibilté et prix de location du tracteur ).

Quand au travail du sol par des outils modernes, nous avons distingué deux types de techniques, les plus adoptées par les agriculteurs qui sont:

* "cover crop- semis- cover crop" : malheureusement, cette technique enregistre encore sa présence malgré l'inconvénient majeur qui est la formation de semelle de labour, c'est à dire d'une part à l'inconscience des agriculteurs de la gravité du phénomène, et d'autre part au coût supplémentaire provenant de l'utilisation de la charrue à disque.

 

Tableau N°22: Pourcentage des agriculteurs utilisant la séquence "CC-S-CC"*

 

0-5

5-10

10-20

>20

Blés

23%

23%

45%

25%

Orge

38%

22%

44%

40%

* "Disque-cover crop-semis cover crop": Cette technique est de plus en plus utilisée avec l'augmentation de la taille des exploitations pour atteindre dans le cas de type IV 50% pour le blé et 60% pour l'orge.

Tableau N°23 : Pourcentage des agriculteurs utilisants la technique "Disq-CC-S-CC"

 

0-5

5-10

10-20

>20

Blés

39%

43%

27%

50%

Orge

24%

30%

22%

60%

2- Le semis

Le semis à la volée reste encore une pratique générale même dans les grandes exploitions équipées en matériels de traction et d'accompagnement.

2-1- Date de semis

les semis dépendent en grande partie des premières pluies d'automne, ils s'étalent sur une période assez longue. Ils débutent au mois d'octobre et se terminent vers la fin du mois de janvier. Néanmoins, la majorité des agriculteurs effectuent le semis durant le mois de novembre.

2-2- Dose de semis

Les doses de semis varient largement selon les espèces; pour les blés, plus que la moitié des agriculteurs enquêtés adoptent des doses ne dépassant pas 150 Kg/ha; cependant, pour l'orge la dose dominante est en moyenne 236 Kg/ha. Les quantités semées varient entre 50 et 200 Kg/ha pour les blés et entre 100 et 400 Kg/ha pour l'orge.

Généralement les doses de semis varient entre en fonction de la date de semis. En effet, celles ci augmentent avec les semis tardifs, et ce pour compenser la faiblesse du tallage et les éventuelles attaques du gel après la levée en hiver.

3- La fertilisation

3-1-Engrais de fond

Le pourcentage des agriculteurs utilisant les engrais de fond augmente de manière hésitante avec la taille des exploitations , en outre l'apport de l'engrais de fond au blé dur et au blé tendre est plus élevé que pour l'orge; la fertilisation de cette dérniere ne présente pas une variation importante en passant des exploitations de type I au exploitations de type IV; le pourcentage dans ce cas est en moyen 29,75% (tableau)

Tableau N°24 : Pourcentage des agriculteurs utilisants les engrais

de fond pour les trois espèces

espèce

0-5

5-10-

10-20

>20

BD

38%

46%

44%

35%

BT

35%

31%

41%

44%

Orge

23%

29%

36%

31%

Les résultats des enquêtes révèlent que parmi les agriculteurs pratiquants la céréaliculture, plus que 89% utilisent le 14-28-14 comme engrais de fond pour fertiliser leurs parcelles, le reste se contente à l'utilisation des fumures organique.

Il est important de noter que ces engrais sont apportés au moment du semis à une dose moyenne de 1Qx/ha pour le blé dur et 1,49 Qx/ha pour l'orge . Pour tous les types des exploitations, les apports sont réalisés manuellement.

3-2-Engrais de couverture

Les agriculteurs pratiquant la céréaliculture donnent une importance considérable à l'utilisation des engrais de couverture surtout l'ammonitrate et l'urée. L'utilisation de ces engrais par les agriculteurs s'est remarquée presque de la même façon au niveau des quatre exploitations. Le pourcentage des agriculteurs apportant ce type d'engrais est en moyen 41% pour le blé dur et l'orge avec une hausse légère pour le blé tendre 45% (tableau N°25)

Tableau N°25 : Pourcentage des agriculteurs utilisants les engrais de couvertures pour les trois espèces

espèces

0-5

5-10

10-20

>20

BD

48%

35%

48%

34%

BT

43%

57%

51%

31%

Orge

45%

40%

50%

30%

En ce qui concerne la dose apportée par hectare, elle est variable suivant l'espèce (Bt, Bd, orge ) et suivant le type d'exploitation.

Quand à la date des apports des engrais de couverture presque 2/3 des agriculteurs les apportent au début du mois de Mai, alors que le reste, surtout les propriétaires des grandes exploitations apportent les engrais de couverture pendant la phase du tallage.

Quelque soit la taille des exploitation, le mode d'apport des engrais reste encore manuelle avec absence quasi totale des epandeurs d'engrais, ce qui justifie la faiblesse du niveau de la mécanisation.

4- Traitement phytosanitaire

Au niveau des petites exploitations, les traitements phytosanitaires sont rares et les agriculteurs concernés ne dépassent pas 5%. Au niveau des grandes exploitations, seulement 17% des agriculteurs traitent leurs cultures contre les maladies et les insectes. les maladies charbonneuses sont les plus fréquemment traitées. L'opération s'effectue directement par un traitement des semences juste avant le semis.

5- Désherbage

Le désherbage se fait essentiellement d'une manière chimique. Au niveau des petites exploitations [0-5], prés de 71% des agriculteurs désherbent le blé dur et le blé tendre, par contre l'orge est très rarement traité pour la simple raison que la production n'est pas destiné à la vente, mais surtout à l'alimentation du bétail; toutefois, le pourcentage des agriculteurs pratiquant le désherbage augmente avec la taille pour atteindre prés de 89% pour les grandes exploitations.

6-La récolte

La récolte manuelle à la faucille marque encore sa présence surtout dans le cas de l'orge, du fait que celui ci est généralement cultivée sur des terres marginalisées à forte pente ou à forte piérrosité. Pour le blé, l'introduction de la moissonneuse batteuse lors de la récolte est de plus en plus accentué en passant de 43% dans les exploitations de type I à 73% dans les exploitations de type III, cela nous amène à dire que la petitesse des exploitations est la contrainte majeur entravant l'introduction de la machine , d'où la nécessité à faire des aménagements agricoles permettant de pallier à ce problème( remembrement,...).

Tableau N° 26 : Le pourcentage des agriculteurs procédant au mode mécanique lors de la récolte

espèces

0-5

5-10

10-20

>20

Blés

43%

67%

64%

73%

Orge

23%

45%

50%

45%

7- Variétés adoptées et rendements réalisés

7-1- Variétés.

Nesma est la variété de blé tendre qui prédomine dans la région (74% des agriculteurs enquêtés pratiquant le blé tendre) surtout pour son potentiel de rendement élevé. D'autres variétés de blé tendre sont aussi utilisés tel que Kanz, Marchouche et des variétés locales .

Tableau N°27: pourcentage des agriculteurs pratiquants les différentes variétés de BT

Variétés

Nesma

Kenz

March-ouche

Local

pourcentage

74.2%

9.1%

9.1%

7.6%

Dans le cas du blé dur, une large gamme de variétés est rencontrée; la variété locale Baïda vient en premier lieu avec 40% des superficies cultivées, suivie par la variété ancienne Cocorit qui représente 21,2% des superficies cultivées.

 

 

 

Tableau N° 28 : Pourcentage des agriculteurs pratiquants les différentes variétés de BD

Variété

Pourcentage

Baîda 272

40.2%

Cocorit

21.2%

Kahla

18.9%

Sbou

11.4%

Marzak

3%

Isly

1.5%

Akssad

1.5%

Karim

1.5%

Elbachir

0.8%

La variété locale Baïda est réputée par sa bonne qualité boulangére, raison majeur pour son adoption par les exploitations familiales orientés vers l'autoconsommation; de plus elle possède un potentiel de production assez élevé qui s'exprime par un bon rendement grain associé à un bon rendement paille. En effet Baïda est caractérisée par la longueur de sa tige et la bonne qualité de sa paille, cela explique la prédominance de cette variété au niveau des exploitations de grandes tailles.

La variété ancienne Cocorit est cultivée pour son rendement satisfaisant, son adaptation à la région et sa qualité boulangère. Cependant, en terme de qualité, Cocorit n'arrive pas au standard de la variété locale Baïda . D'autres variétés de blé dur sont aussi cultiveés dans la région, à savoir: La variété locale Baïda , suivie par la variété ancienne Cocorit puis la variété locale Kahla et les variétés améliorées Sbou, Marzak, Isli, akssad, Karim et la variété Elbachir.

Concernant l'orge, tous les agriculteurs, quelque soit la taille de leurs exploitations ,utilisent la variété locale de cette région; cette dernière est apprécié par son adaptation au milieu, sa productivité et sa disponibilité.

Concernant la source d'approvisionnement en matière de semences, elle diffère selon le type d'exploitation. Les agriculteurs possédants des petites exploitations préfèrent se procurer en semence à partir du souk, tandis que ceux à grandes exploitations s'approvisionnent à partir du CT en grande majorité .

Les prix moyens d'achat des semences varient selon l'espèce et la source d'approvisionnement. Le prix moyen de blé dur est de 350 Dh le quintal, alors celui de orge dépasse rarement 180 Dh le quintal.

La plupart des agriculteurs ont signalé que les semences sont plus disponibles au niveau du souk qu'au niveau du CT, ce qui justifie selon eux leurs tendances à l'approvisionnement au niveau du souk.

7-2-Rendements réalisés

Au niveau de cette région montagneuse, la production réelle reste encore limitée; cela peut être expliqué par les contraintes techniques et financières. En effet les rendements moyens de la région restent encore au dessous de 20 Qx/ha pour le cas des blés; en revanche, l'orge peut dépasser légérement les 20 Qx/ha, mais ce niveau de rendement est réalisé par une minorité des agriculteurs surtout ceux ayant des exploitations de grandes taille.

Tableau N°29: Rendement moyen réalisé par espèce

Espèces

I

II

III

IV

BD

11,91

12,41

13,54

14,42

BT

11,25

12,29

13,61

16,59

Orge

13,75

14,23

15

17,29

En s'articulant sur la taille des exploitations le rendement moyen réalisé pour les trois espèces, augmente remarquablement en passant des exploitations de type I à ceux de type IV. Toutefois, dans des régions plus favorables telles que la région d'Amrhass, le rendement du blé dur peut atteindre chez certains agriculteurs prés de 40 Qx/ha surtout avec la variété Isly.

8- Comparaison entre les trois espèces (Bd, Bt et Orge )

Les conditions pédoclimatiques de la région favorisent la productivité de l'orge par rapport à celle des blés. Par ailleurs l'orge est considéré comme étant l'espèce la plus résistante aux stress biotiques et abiotiques; le blé dur vient en deuxième lieu; cependant, le blé tendre est considéré comme étant l'espèce la plus sensible surtout au froid et à la sécheresse du fin de cycle.

Quand à la destination, le blé tendre est l'espèce la plus rentable, c'est pour cela qu'elle est destinée essentiellement à la commercialisation au niveau du marché suivi du blé dur et l'orge en dernier lieu; tandisque le blé dur est destiné principalement à l'autoconsommation en raison de la qualité apprécié de son pain.

Tableau N°30 : comparaison entre les deux espèces BD et BT.

 

typeI

TypeII

typeIII

typeIV

BD

71%

79%

85%

79%

BT

44%

61%

69%

79%

A partir du tableau ci-dessus nous constatant qu'au fur et à mesure que la taille de l'exploitation augmente l'importance du blé tendre augmente et ce en raison de sa commercialisation et de sa rentabilité.

9- Conclusion.

En dehors des conditions pédoclimatiques et de la topographie de la région étudiée, nous avons essayé de lier les pratiques des agriculteurs en matière de conduites techniques des céréales aux résultats réellement réalisés tout en les comparant avec les objectifs escomptés et nous avons conclut que:

® Cette zone peut être considérée comme zone céréalière du fait que plus que 50% de la SAU est occupée par les céréales ;

® Quant au travail du sol, les agriculteurs sont répartis entre l'utilisation de l'araire (soit 40%) et l'utilisation de matériels modernes (soit 60%); toutefois, la technique " cover crop-semis-cover crop " reste encore pratiqué malgré l'inconvénient qu'elle présente.

® Le semis est pratiquement réalisé à la volée; les dates de semis se concentrent sur les deux mois Novembre et décembre. Les doses de semis sont de l'ordre de 150 Kg/ha pour les blés et 236 Kg/ha pour l'orge.

® Le pourcentage des agriculteurs utilisant les engrais augmente avec la taille des exploitations; les engrais sont surtout apportés pour le blé tendre et le blé dur, tandisque l'orge est toujours marginalisé.

® L'utilisation de la moissonneuse batteuse pour la récolte des blés augmente remarquablement avec la taille des exploitations, tandisque la récolte manuelle marque aussi sa présence surtout dans le cas de l'orge. Généralement l'introduction de la moissonneuse batteuse reste contrariée par la petitesse des exploitations.

® Le bon potentiel de rendement de la variété Nesma fait que cette dernière est la plus utilisée dans cette région pour le cas de blé tendre, tandis que les variétés Baïda et Cocorit sont les variétés de blé dur les plus utilisées surtout pour la qualité appréciée de leur pain. L'orge reste l'espèce la plus productive et la plus adaptée par apport aux blés et c'est donc l'espèce préférée chez la majorité des agriculteurs.

Tous ces éléments, nous montre que le potentiel de production des céréales dans la zone étudiée demeure faible. Ceci est lié à un certain nombre de contraintes. En effet, des problèmes liés aux conditions pédoclimatiques et topographiques et d'autres problèmes techniques et financiers représentent tous les contraintes majeures pour un bon développement de la conduite des céréales. Par ailleurs, il faut noter que la majorité des agriculteurs possèdent de faibles superficies et pratiquent une agriculture traditionnelle basée sur l'utilisation des variétés locales ou ancienne et des techniques culturales traditionnelles; ceci est dû, d'une part au manque de moyens et d'autre part au niveau de technicité des agriculteurs. Ainsi, il est nécessaire d'introduire de nouvelles variétés au niveau de cette région qui présente à la fois un bon potentiel de rendement grain et paille et une meilleure qualité boulangère.

B- cultures fourragères

I- Les ressources fourragères cultivés

Elles comportent :

* Avoine fourragère pour le foin et le vert ;

* Mélanges fourragères représentés surtout par la vesce-avoine ;

* Luzerne et bérsim pour l'affouragement en vert

1- Avoine

Pratiquée en sec ou avec des irrigations d'appoint, elle représente 90% des superficies fourragères. Cette culture est semée en début d'automne à l'arrivée des premières pluies. Elle est exploitée en Mai pour être stockée sous forme de foin et utilisée en période automnale. Toute fois en cas de besoins, elle est distribuée en vert.

2-vesce-avoine

Pratiquée également en sec, la vesce-avoine représente 8 à 9% des superficies fourragères . Elle est exploité essentiellement sous forme de foin distribués durant la période hivernale.

3- Cultures fourragères irriguées

Les principales cultures fourragères rencontrées dans l'irrigué sont la luzerne et le bersim, elles n'occupent que 1 à 2% de la superficie fourragère, elles sont affouragés entièrement en vert pendent les périodes estivales et automnales. Ces deux cultures est rencontrées seulement chez les agriculteurs de la catégorie IV ( SAU > 20 ha ) .

II- Parcours et jachères

1- parcours

Les parcours représentent une source de fourrage très importante, la période de haute production s'étale de Février à Mars .

2- Jachère

ce type de ressource est aussi fréquent dans la région. Les jachères sont de deux types annuelles et périodiques.

* Jachères annuelles :

Ce sont des terres laissées au repos pendant une année, durant laquelle ells sont pâturées. Ces terres ne sont travailles que l'année d'après.

* Jachères périodiques ou "inter-culture" :

Ce sont des terres laissées au repos pour une durée de quelques mois, depuis la récolte de la culture précédente jusqu'à l'installation de la culture suivante leur importance dépend de la période entre la récolte et l'instalation de la culture suivante.

III- Les sous-produits

on distingue :

- les pailles ;

- les chaumes.

* les pailles :

Elles constituent une source alimentaire importante, dans la mesure où elles figurent dans la ration alimentaire des troupeaux de la majorité des exploitations enquêtées. En effet, la distribution de la paille s'étale en général sur toute l'année.

* Les chaumes :

L'utilisation commence en général juste après la récole des céréales. Elle dure environ deux mois ( Juillet et Août ) et peut être plus selon la récolte .

Outre ces ressources précitées, il y a aussi l'utilisation des aliments concentrées tels que la pulpe sèche de betterave et autres concentrés de commerce .

IV- Importance de cultures fourrageres

La part réservée aux cultures fourragères est généralement faible à moyenne pour les quartes types d'exploitations (0 à 20% de la SAU totale de l'exploitation ). En effet, dans 67.7% des exploitations, les cultures fourragères ne figurent pas sur leur plan d'assolement. Ce pourcentage diminue progressivement avec l'augmentation de la taille de l'exploitation.

La superficie emblavée en fourrage durant la présente compagne 1997-98 les exploitations enquêtées est de l'ordre de 120 ha. Selon les données collectées, 32.3 % des agriculteurs pratiquent les cultures fourragères .

La production fourragère dans les différentes types d'exploitations s'articule autour de l'avoine, la culture la plus favorisée dans la sole fourragère (90% de la sole fourragère ) suivi par la vesce-avoine avec 8 à 9%.

Les cultures fourragères en irriguées en l'occurrence la luzerne et le bersim ont été trouvées chez deux agriculteurs prioritaires des exploitations de type IV .

 

 

Figure N° 4 : Importance des cultures fourragères chez les différents types d'exploitations

 

La figure N°5 relative à la sole fourragère montre la prédominance nette de l'avoine et l'association vesce-avoine qui occupent à elles seules 98 à 99 % de la superficie fourragère, le reste est occupé par des cultures fourragères irriguées ( luzerne, bérsim, ... ) avec 3% de la superficie fourragère.

Figure N°5: Structure de la sole fourragère dans les exploitations enquêtées

 

V- Etude de la coduite technique des cultures fourrageres

1- Avoine

1-1- Place dans la succession des cultures:

Tableau N°31 : Précédents culturaux de l'avoine

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

 

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

céréales

7

43.75

9

60

4

57.1

4

57.7

Légumi-neuses

5

31.25

3

20

2

25.57

2

25.57

Avoine

4

25

15

20

1

14.33

1

14.33

Les résultats du tableau ci-dessus font ressortir que les céréales (blé et orge) constituent les principaux précédants culturaux de l'avoine avec un pourcentage de 43.75%, 60%, 57.1%, 57.7% respectivement pour les types I, II, III, IV d'exploitations. Les Légumineuses et l'avoine sont signalées en deuxième lieu avec un avantage pour les Légumineuses surtout pour les exploitations de type III et IV.

1-2- Préparation du sol

La figure ci-dessous relative aux types de sol occupés par l'avoine montre que celle-ci est installée dans 39.6% des parcelles sur des sols de type tirs, 31.3% de type Hamri, 20.8% de type schisteux ( Issaguine ) et seulement 8.3% pour R'mel, Biada et autres.

L'impact de cette variabilité est surtout remarquée sur le mode préparation et par conséquent sur la date de semis et le rendement de la culture.

L'utilisation de l'araire compte encore pour plus de 50% des petites exploitations, ce pourcentage reste élevé pour exploitation de type II et III, et diminue à 0% pour les exploitations de type IV.

Tableau N°32 : Séquences d'outils de travail du sol pour l'installation de l'avoine pour les différents types d'exploitations.

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

 

Freq

%

Freq

%

Freq

%

Freq

%

Araire

7

53.8

6

46.1

4

50

0

0

ncc

1

7.7

2

15.4

2

25

2

28.6

Disque+cc

5

38.5

5

38.4

2

25

5

71.4

L'utilisation de cette technique traditionnelle reste relativement importante à cause de certaines contraintes inhérentes à la région ( terrains accidentés, charge caillouteuse importante, taille de l'exploitation, trésorerie, disponibilité et prix de location des tracteurs, manque des réseaux routiers adéquats).

Quant à la charrue à disque, son adoption par les agriculteurs devient plus important quand la taille des exploitations est supérieure à 20 ha. Elle atteint 71% dans les exploitations de type IV. L'utilisation du cover-crop comme le seul outil de préparation de sol reste faible pour l'ensemble des exploitations, mais elle atteint 25% pour les exploitations de type III. L'utilisation du chisel reste très limitée à certaines exploitations.La période de labour, s'étende du mois Août jusqu'au mois de Novembre.

Il est à noter que les travaux du sol ne tiennent pas compte de la nature du précédent cultural, la séquence d'outil reste la même quel que soit le précédent cultural.

1-3- Le semis

Le semis à la volée reste une règle générale même dans les grandes exploitations équipées du matériels de traction et d'accompagnement.

* Date de semis

Les semis s'étalent sur une période assez longue, ils débutent au mois de Octobre et se terminent vers la fin du mois du Janvier.

Les dates de semis sont fortement influencées par le mode d'exploitation de l'avoine: les semis précoces sont généralement associées aux parcelles à exploiter en vert, alors que les semis tardifs sont plutôt destinés à la production de foin ou de graines pour la semence.

* Doses de semis

Les doses pratiquées varient de 1qx/ha à 3qx/ha. Le mode de semis à la volée généralisé, contribue à l'utilisation de fortes doses ainsi que la mauvaise levée que les agriculteurs essaient de compenser en forçant les doses des semis.

TableauN°33 : Fréquences des doses de semis pratiquées

Dose de semis (qx/ha)

Fréquences

Pourcentages

0-0.5

0

0

0.5-1

0

0

1-1.5

3

7.5

1.5-2

25

62.5

>2

12

30

1-4- Fertilisation

* Fumure organique

L'utilisation du fumier reste très restreinte, moins de 16.6% des agriculteurs, ces derniers apportent les quantités disponibles sur leurs parcelles avant le labour sans tenir compte des besoins.

 

 

 

 

 

 

 

 

Tableau N°34: Pourcentage des exploitations utilisant le fumier

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

 

>20

 

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Fumier

0

0

2

15.4

1

16.6

0

0

Sans

10

100

11

84.6

5

83.4

6

100

* Fertilisation minérale

* Engrais de fond

Tableau 35 : Fréquences des formes d'apport d'engrais de fond pour les différents types d'exploitations

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

 

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

14-28-14

4

40

6

46.1

6

100

5

83.33

Sans

6

60

7

53.9

0

0

1

16.67

Le tableau relative à l'utilisation des engrais appelle les commentaires suivant:

Ä Le pourcentage des agriculteurs utilisant les engrais de fond augmentent en passant des exploitations de type I (40% des agriculteurs) aux exploitations de type III (83.33% des agriculteurs);

Ä l'engrais composé 14-28-14 est le seul type d'engrais de fond utilisé, son apport se fait généralement avant la dernière façon culturale qui précède le semis;

Ä généralement ces apports se font manuellement à une dose variante entre 0.5 à 2.5 Kg/ha.

 

 

 

 

 

 

 

* Engrais de couverture

Tableau N°36 : Fréquences des formes d'apport d'engrais de couverture pour les différents types d'exploitations

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

 

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Urée

6

60

6

46.1

6

100

2

33.33

Sel 21*

0

0

0

0

1

16.66

0

0

Sel 33*

1

10

1

7.7

1

16.66

0

0

Sans

3

30

6

46.1

0

0

4

66.67

Sel 21: Sulfate d'Ammoniaque;

Sel 33: Ammonitrates.

Les engrais de couverture concernent l'azote apporté sous forme d'ammonitrates ou d'urée. Ce dernier est utilisé dans 33.33% dans parcelles des exploitations de type IV à 100% des parcelles des exploitations de type III.

En revanche, une partie importante des parcelles ne sont pas sujetes à un apport d'engrais de couverture (30% pour le type I, 66.67% pour le type IV), soit à cause de l'intérêt secondaire accordé à la culture d'avoine soit par manque de moyens.

Les dates d'apports sont généralement fractionnées en deux apports: une à la levée et l'autre au tallage. La dose totale de l'azote se situe entre 11.2 Kg/ha et 74 Kg/ha.

1-5- L'irrigation et entretien de la culture

Dans les exploitations enquêtées, % des agriculteurs qui irriguent l'avoine. Les quantités apportées diffèrent selon le droit de l'eau dont elles disposent, le plus souvent il s'agit d'une irrigation d'appoint.

A peu près 100% des agriculteurs ne traitent pas contre les mauvaises herbes, Ils les considèrent comme source d'alimentation de leur cheptel, il y a quelque cas seulement qui traitent contre les dicotylédons.

 

1-6- Récolte et exploitation

Dans la région l'avoine est utilisé sous trois formes:

Ä Utilisation en vert;

Ä Utilisation sous forme de foin;

Ä Utilisation en graines.

Le mode et la période de récolte varient selon le mode d'utilisation. En effet, pour la production du foin la récolte se fait généralement au mois de Mai, ou pendant la dernière semaine de mois d'Avril. Le mode de récolte est manuel dans 37.5% des cas alors que 62.5% des agriculteurs utilisent la faucheuse. La durée de séchage de l'avoine fauché varie entre 5 et 12 jours suivant les conditions climatiques.

La récolte de l'avoine en vert débute de Janvier et s'étale jusqu'à Avril-début Mai. La récolte des graines se fait à la maturité.

Tableau N° 37 : Mode de la récolte de l'avoine

 

Fréquences

Pourcentages

Manuel

12

37.5

Mécanique

20

62.5

Concernant le niveau de production, il a été difficile d'avoir des données fiables vue de la diversification des formes d'utilisation.

La production en foin a été approchée sur la base des déclarations des agriculteurs à un intervalle de 200 à 350 bottes /ha avec un poids moyen de 25 Kg par botte.

Tableau N°38 : Rendement en foin pour les différentes exploitations

Bottes/ha

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

 

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

0-100

3

30

0

0

0

0

1

17

100-150

1

10

0

0

1

17

0

0

150-200

0

0

2

15

0

0

1

17

200-250

2

20

4

31

2

33

2

33

250-300

2

20

0

0

1

17

1

17

300-350

0

0

1

7.7

2

33

0

0

350-400

2

20

4

31

0

0

1

17

>400

0

0

2

15

0

0

0

0

2- VESCE-AVOINE

2-1- Installation et entretien de la culture

Les précédents culturaux de la vesce-avoine sont dominés par les céréales (60%), les Légumineuses et l'avoine sont les deuxièmes avec 40%.

La préparation du sol se fait de la même manière que l'avoine; les semis commencent en Octobre pour finir au mois de Novembre. Le raisonnement de la fertilisation se fait également de la même façon que celle de l'avoine.

Quant à l'entretien de la culture il est pratiquement absent pour l'ensemble des exploitations.

2- 2- Récolte et utilisation

La vesce-avoine est utilisée sous deux formes essentielles:

¨ Utilisation en vert;

¨ Utilisation sous forme de foin.

Le mode et la période de la récolte varie suivant le mode d'utilisation de la vesce-avoine. Pour la production du foin, la période de la récolte s'étale de fin d'Avril jusqu'au mois de Mai. Les rendements s'articulent au tour de 200 bottes par hectare, avec un poids moyen de 25 Kg par Botte.

Conclusion

A L'issu de cette étude du système fourragère dans la région on peut dégager les conclusions suivantes:

¨ Les cultures fourragères sont peu présentes dans la région. Elles occupent une faible place par rapport à celle des céréalicultures.

¨ Le système fourrager est monospécifique, il est basé essentiellement sur la culture de l'avoine.

La caractérisation de la conduite technique des cultures a permis une mise au point sur la pratique actuelle de ces productions qui se caractérise par certains défaillances en matière de conduite: travail du sol, semis, fertilisation, entretien et récolte.

En outre, ces résultats ont permis de dégager un certain nombre de contraintes qui peuvent constituer des obstacles au développement des cultures fourragères dans la région. Parmi ces contraintes:

· L'insuffisance d'eau d'irrigation, se traduit par une nette concurrence entre les cultures à haute rentabilité ( Arboriculture, Maraîchage...) et les fourrages;

· Le morcellement et l'exiguïté des exploitations;

· La non disponibilité et la chereté des semences sélectionnés;

· Mauvaise maîtrise des techniques d'installation et d'exploitation des cultures;

· Une faible mécanisation;

· Actions de vulgarisation insuffisantes.

 

C- Les Légumineuses alimentaires

I- Place réservée aux légumineuses alimentaires

La part réservée aux légumineuses alimentaires est généralement faible. Seulement 22.3% de l'ensemble des exploitations enquêtées pratiquent ces cultures. A l'échelle de l'exploitations les légumineuses ne dépassent pas 20 à 40% de la SAU totale de l'exploitation.

Figure N°6: Importances des légumineuses alimentaires chez les differents types d'exploitations

Les légumineuses alimentaires dans les différents types d'exploitations s'articulent autour de la fève(65.5%), suivi par le petit pois (24.1%) puis l'haricot (10.3%). Les autres espèces n'existent que chez un nombre restreint des agriculteurs enquêtés.

II- Etude de conduite technique des légumineuses alimentaires

1- Fève

1-1- Place dans la succession des cultures

Tableau N°39 : Les précédents culturaux des légumineuses chez les différentes types d'exploitations

 

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

 

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Céréales

8

66.67

7

70

4

100

4

100

Jachère

4

33.33

3

30

0

0

0

0

 

Après le tableau ci-dessus, il en découle que les céréales constituent les principaux précédents culturaux des légumineuses avec un pourcentage variant de 66.67% à 100% pour les exploitations de type III et IV. Les jachères arrivent en deuxième lieu avec un pourcentage de 30% .

1-2- Préparation du sol

La figure relative au type de sol occupé par la fève témoigne que celle-ci est installée dans 50% des parcelles sur le sol Tirs, 27.3% de type Hamri, 22.7% de type Schisteux ( Issaguine ).

Cette variabilité influe sur la préparation du sol est par conséquent sur la date de semis et le rendement de la culture. Les trois types de sols se caractérisent par des réserves en eau différentes .

 

 

 

 

 

 

 

 

Tableau N°40 :Séquences d'outil de travail du sol pour l'installation des légumineuses pour les différentes types d'exploitations

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

 

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Arraire

4

44.44

2

33.33

0

0

2

66.67

nCC*

1

11.11

2

33.33

0

0

0

0

disque+cc

4

44.44

2

33.33

2

100

1

33.33

nCC: plusieurs cover cropages

La part élevée réservée aux outils de travail du sol ( Araire, Charrue à disque suivi du cover crop ) semblent être liées à la nature du sol qui impose le recourt à la charrue à disque. Cependant, l'utilisation du cover-crop seul se limite aux sols à texture sableuse. L'utilisation de l'araire compte pour plus de 44% pour les exploitations de type I, ce pourcentage diminue à 33,33% pour les exploitations de type II et même s'annule pour les exploitations de type III, contrairement aux attentes, le pourcentage d'utilisation de l'araire augmente pour les exploitations de type IV à 66.67%, ceci témoigne de la place défavorable qu'occupent les légumineuses sur la sole dans la région.

La période de labour s'étend du mois de Septembre jusqu'au mois de Décembre.

1-3- Le semis.

Le semis à la volée reste une pratique générale même dans les grandes exploitations.

Le pourcentage des exploitations ayant recours à la semence sélectionnée est quasi-nulle pour l'ensemble des exploitations enquêtées.

* Date de semis

Les semis s'étalent sur une période assez longue, ils débutent du mois d'octobre et se termine vers la fin du mois de décembre.

Il est à noter que les agriculteurs préfèrent- si les conditions climatiques le permet - la pratique des semis aussitôt après les premières pluies pour éviter la sécheresse de fin de cycle. A ce niveau, on relève les problèmes de disponibilités de matériels de travail du sol, ce qui engendre un retard de semis .

 

* Dose de semis

Les doses de semis varient entre 0.5 et 2 Qx/ha.

Tableau N°41 :Fréquences des doses de semis pratiquées

Semis

Fréquences

pourcentage

0-0.5

5

29.4%

0.5-1

7

41.2%

1-1.5

2

11.8%

1.5-2

3

17.6%

1-4- Fertilisatio

1-4-1- Fumure organique

L'utilisation du fumure organique, en l'occurence, le fumier reste assez restreinte. Les apports se font avant le labour par 21% des agriculteurs, ces derniers apportent les quantités disponibles dans leurs exploitations, qu'elles soient suffisantes ou non

Tableau N°42 :Fréquences d'utilisation des fumures organiques pour les différentes types d'exploitations

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

 

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Fumier

2

28.5

1

14.3

1

50

0

0

Sans

5

71.5

6

85.7

1

50

3

100

1-4-2 Engrais de fond

Le tableau ci-dessous témoigne de la prédominance de l'engrais composé

14-28-14. L'utilisation du superphosphate est notée dans quelques cas des petites et moyennes exploitations. Les apports se font généralement avant la dernière façon culturale qui précède le semis, les apports se font manuellement à des doses de 0.5 à 2.5 Qx/ha.

 

 

 

Tableau N°43: Fréquences des formes d'apports d'engrais de fond pour les différentes types d'exploitations

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

 

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

14-28-14

3

42.8

2

25.6

2

100

3

100

Super-phosphate

1

14.3

1

14.3

0

0

0

0

Sans

3

42.8

4

57.1

0

0

0

0

1-4-3- Les engrais de couverture

Tableau N°44 :Fréquences des formes d'apports d'engrais de couverture pour les différentes types d'exploitations

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

 

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Urée

0

0

0

0

0

0

0

0

sel 21*

1

14.3

0

0

0

0

0

0

sel 33*

1

14.3

1

14.3

0

0

0

0

Sans

5

71.4

6

85.7

2

100

3

100

Le pouvoir fixateur des légumineuses de l'azote aérien les rendent non très exigeantes en apports d'azote minérale. Mais des apports seuils restent toujours obligatoires. En revanche on remarque que 70 à 100% des agriculteurs n'apportent aucun engrais de couverture

1-5- Irrigation et entretien de la culture

Il s'agit surtout d'une irrigation d'appoint, les apports d'eau sont en fonction des droits d'eau dont dispose chaque agriculteur.

Le désherbage de la culture de la fève se fait manuellement. En effet, c'est une opération qui coûte lourdement chère sur la trésorerie de l'exploitation.

Il est à noté que sont rares les cas qui utilisent les produits chimiques contre les ravageurs et les maladies de la culture ( un pourcentage inférieur à 10% ).

1-6- Récolte et exploitation

Le mode de la récolte de la fève est à 100% manuelle pour l'ensemble des exploitations enquêtées, ceci pour les raisons suivantes:

Ä La charge caillouteuse importante des parcelles entrave la récolte mécanique;

Ä Les parcelles à forte pente ne peuvent êtres récoltées mécaniquement ;

Ä D'autres parcelles sont inaccessibles pour le matériel de récolte à cause d'un manque de réseau routier adéquat;

Ä La non disponibilité de matériel .

La période de la récolte varie selon le mode d'utilisation:

F Utilisation en sec: ( maturité totale des grains ) la récolte s'étale de la dernière semaine de Mai jusqu'au mois de Juillet;

F Utilisation en vert: récolte pendant le printemps.

La production en gousses augmente en passant de l'exploitation de petites taille à celles de grandes taille à l'exception de quelques agriculteurs propriétaires des exploitations de types I qui peuvent atteindre des rendement de 20 qx/ha.

Pour les niveaux de production en vert, il a été difficile d'avoir des données fiables vue de la part négligeable des légumineuses par rapport à l'autre forme de production.

Tableau N°45 : Rendement de la fève pour les différentes types d'exploitations

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

 

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

Fréq

%

0-5

2

28.57

0

0

1

50

0

0

5-10

1

14.28

2

28.57

0

0

0

0

10-15

2

28.57

5

71.43

1

50

3

100

15-20

2

28.57

0

0

0

0

0

0

>20

0

0

0

0

0

0

0

0

2- Petit pois et haricot

2-1- Installation et entretien de la culture

Les précédents culturaux sont à plus de 60% des céréales. La préparation du sol se fait de la même manière que celle de la fève pour les différentes types d'exploitations. Les semis débutent au mois d'Octobre pour finir au début de mois de Février.

Quant à la fertilisation deux formes d'engrais sont utilisées dans la région, le complexe 14-28-14 et le superphosphate. L'utilisation de ce dernière reste limitée au niveau de quelques exploitations de type I.

L'entretien des cultures reste toujours manuelle. On note l'absence d'usage des produits phytosanitaires, mise à part quelques agriculteurs propriétaires des exploitations de type I.

2-2- Récolte et utilisation

Tableau N°46 : Rendement de l'Haricot pour les différents types d'exploitations.

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

Rdt qx/ha

Freq.

%

Freq.

%

Freq.

%

Freq.

%

0-5

1

100

0

0

0

0

0

0

5-10

0

0

0

0

0

0

0

0

10-15

0

0

0

0

1

100

2

100

15-20

0

0

0

0

0

0

0

0

<20

0

0

0

0

0

0

0

0

Tableau N°47: Rendement de petit pois pour les différents types d'exploitations.

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

Rdt qx/ha

Freq.

%

Freq.

%

Freq.

%

Freq.

%

0-5

1

50

0

0

0

0

0

0

5-10

0

0

1

25

0

0

0

0

10-15

1

50

2

50

1

100

0

0

15-20

0

0

1

25

0

0

0

0

<20

0

0

0

0

0

0

0

0

Le potentiel de production reste toujours limité en raison des contraintes techniques et financières. En effet, les rendements ne dépassent guère les 15 qx/ha pour les deux spéculations. Toutefois on remarque une augmentation progressive des rendements avec la taille des exploitations.

Conclusion

Au regard des résultats acquis nous pouvons conclur que:

Les légumineuses n'occupent qu'une faible part de l'assolement dans la région. En effet, elles souffrent d'une nette concurrence de la part de la céréaliculture.

La conduite technique des légumineuses se caractérisent toujours par des défaillances en matière de travail de sol, semis, fertilisation, entretien et récolte.

Les contraintes qui heurtent le développement du secteur des légumineuses alimentaires dans la région sont surtout d'ordre technique et financière. Par ailleurs, le morcellement et la faible taille des exploitations continuent toujours à entraver l'intensification de ces cultures dans la région.

D- Les cultures maraîchères

I- Présentation générale de maraîchage dans la zone d'étude:

1- Occupation des cultures maraîchères par types d'exploitations

Le maraîchage occupe une place non négligeable dans les systèmes de cultures adoptés par les agriculteurs de la région. Sur un total de 130 agricultures 13.07% pratique le maraîchage.

Tableau N°48 : L'occupation de maraîchage en fonction de la taille des exploitations

% de la S.A.U

]0-5]

 

]5-10]

 

]10-20]

 

>20

 
 

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

]0-20]

3

4.3

3

9.1

1

7.7

3

21.4

]20-40]

2

2.9

0

0

0

0

0

0

]40-60]

2

2.9

0

0

0

0

0

0

]60-80]

0

0

0

0

0

0

0

0

]80-100]

3

4.3

0

0

0

0

0

0

Total

8

11.42

3

9.1

1

7.7

3

21.4

* les pourcentage sont calculés par rapport au total de type de taille des exploitations.

D'après ce tableau, il ressort que les exploitation de type IV dont la taille est supérieur à 20 ha pratiquent le maraîchage plus que les autres types . En deuxième lieu on trouve les exploitation de type I, alors que les exploitation de type III ce chiffre est faible.

La pomme de terre, l'oignon et la tomate sont les espèces maraîchères les plus pratiquées par les agriculteurs de la région.

2- Place réservée aux trois espèces maraîchères dans les types d'exploitations:

Les trois cultures sont pratiquées avec une importance variable d'un type d'exploitations à un autre.

L'oignon vient en premier lieu ( 10% des agriculteurs de type I, 6% dans les exploitations de type II, 7.7% au niveau des exploitations de type III et 14% dans les exploitations de type IV).

En raisonnant sur la superficie occupée et la taille des exploitations la pomme de terre vient en deuxième place, ainsi elle représente 7% dans les expiations de type I, 6% dans les exploitations de type II et enfin 21% dans les exploitations de type IV. Alors que cette culture est absente dans les exploitation de type III.

La tomate n'existe qu'au niveau des exploitations de type I et seulement 4.3%l'adopte.

3- Type de sol par culture

selon les tableaux relatifs au type de sol pour chaque culture maraîchère, il apparaît que:

* Les sols Hamri sont exploités par la pomme de terre, environ 60%.

* Les sols Tirs sont réservés souvent à l'oignon, 55% des exploitations.

* les sols Hamri et Tirs sont réservés à la tomate.

II- Les techniques culturales appliquées aux cultures maraîchères cas de l'oignon et de la pomme de terre

Dans cette partie on va aborder les techniques culturales appliquées à l'oignon et la pomme de terre. puisqu' elles représentent les cultures les plus répandues.

1- Prèparation de sol

La préparation de sol revit un intérêt considérable quant à l'amélioration des rendements.

Tableau N°49 : Les différentes séquences du travaille du sol par type d'exploitations

Séquences

]0-5]

 

]5-10]

 

]10-20]

 

>20

 
 

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Charrue CC+ traçage+ semis

0

0

1

33.33

0

0

2

66.66

Araire +

traçage+ semis

10

100

2

66.66

1

100

1

33.33

Total

10

100

3

100

1

100

3

100

Il en ressort de ce tableau que l'utilisation des séquences traditionnelles est très importante au niveau des exploitions de faible taille. Par contre 66.66% des exploitation de grande taille ont recours à l'utilisation des instruments modernes.

Puisque les cultures de printemps sont les plus utilisées dans la zone, la période du travail de sol commence le mois de Février et se termine vers le mois du Mai.

2- Techniques culturales pratiquées pour l'oignon:

2-1- Le semis:

2-1-1- Date de semis

Vient juste après le travail de sol et la préparation du lit de semence. Le semis s'étale sur la période Février - Mai pour le repiquage. L'enquête a révélée que 60% des agriculteurs sèment pendant le mois de février et 20% pendant le mois de Mars. En ce qui concerne la pépinière les semis commencent le mois de Novembre ( 83.33%) et se terminent vers la fin de mois de Décembre (16.66%).

2-1-2- Dose de semis

Les doses de semis sont généralement de 2 à 4 kg/ha pour 83.3% des agriculteurs et de 4 à 6 kg/ha pour 16.7%.

Le semis s'effectue manuellement dans des petites planches. Les variétés utilisées sont d'origine locale.

2-2- Fertilisation:

Tableau N°50 : Type des fertilisants et nombre d'agriculteurs par type d'exploitations

Fertilisants

]0-5]

 

]5-10]

 

]10-20]

 

>20

 
 

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

fumure organique

0

0

0

0

1

50

0

0

Urée

1

9

0

0

0

0

0

0

Sel 21

3

27

1

25

0

0

1

33.33

Sel 33

2

18

1

25

1

50

0

0

14-28-14

3

27

2

50

0

0

2

66.66

Sup. p

2

18

0

0

0

0

0

0

Totale

11

100

4

100

2

100

3

100

Il en ressort que l'utilisation des engrais est d'autant plus importante au niveau de toutes les tailles, ce qui démontre l'importance que donne les agriculteurs à cette culture par l'apport suffisant des fertilisants.

2-3- Récolte et rendements réalisés

2-3-1 Période de la récolte

Généralement les récoltes s'étalent sur les mois de Juin (28.6%), de Juillet (14.3%) et Août ( 42.9%).

2-3-2 Rendements réalisés

Tableau N°51 : Les rendements réalises en fonction de la taille des exploitations.

Rdt en

]0-5]

 

]5-10]

 

]10-20]

 

>20

 

t/ha

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

]0-10]

0

0

0

0

0

0

0

0

]10-20]

1

14.28

1

50

0

0

0

0

]20-40]

5

71.44

1

50

1

100

2

100

>40

1

14.28

0

0

0

0

0

0

Total

7

100

2

100

1

100

2

100

Il apparaît que les rendements se situent généralement entre 20 et 40t/h.

3- Techniques culturales pratiquées pour La pomme de terre

3-1- Semis

3-1-1- Date de semis

Le semis vient après le travail de sol, il s'étale sur une période de trois mois février (21.4%), Mars(57.1%) et Avril (7.1%).

3-1-2- Dose de semis

La dose de semis utilisée varie généralement entre 200 à 600t/ha. Presque 90% des exploitations appartiennent à cet intervalle alors que 10% plus de 600 t/ha.

3-1-3- Variétés utilisées

Tableau N°52 : Les principales variétés de la pomme de terre utilisées par les agriculteurs

Variétés

]0-5]

 

]5-10]

 

]10-20]

 

>20

 
 

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Desiré

3

60

2

100

0

0

2

66.66

Spunta

1

20

0

0

0

0

0

0

Desiré +Spunta

1

20

0

0

0

0

1

33.33

Il en ressort que 70% des agriculteurs ont recours à la variété Désiré, alors que 2% utilise les deux variétés, en fin 1% seulement des agriculteurs utilise la variété Spunta.

3-2- Fertilisation:

Tableau N°53 : Type de fertilisants et nombre d'agriculteurs par type d'exploitations.

Fertilisants

]0-5]

 

]5-10]

 

]10-20]

 

>20

 
 

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

fumure organique

1

6

1

25

0

0

0

0

Urée

1

6

0

0

0

0

0

0

Sel 21

4

25

0

0

0

0

1

0

Sel 33

4

25

1

25

0

0

0

0

14-28-14

4

25

1

25

0

0

0

0

Sup. p

2

13

1

25

0

0

1

0

Totale

16

100

4

100

0

0

2

100

La majorité des exploitants ont recours aux différents types d'engrais pour fertiliser la pomme de terre.

3-3- Récolte et rendements réalises:

Tableau N°54 : Les rendements réalisés par taille d'exploitations.

Rdt en

]0-5]

 

]5-10]

 

]10-20]

 

>20

 

t/ha

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

]8-13]

1

16.67

0

0

0

0

0

0

]13-18]

2

33.34

0

0

0

0

0

0

]18-23]

1

16.67

0

0

0

0

0

0

>23

2

33.34

2

100

0

0

2

100

Total

6

100

2

100

0

0

2

00

Après ce tableau on remarque que la plus part des rendements réalisés sont supérieurs à 23t/ha.

4- Entretien des cultures:

4-1- L'irrigation:

Pour la majorité des exploitations l'irrigation s'effectue d'une manière régulière en raison de deux irrigations par 8 à 12 jours.

4-2 Le désherbage chimique

Le désherbage manuel est le plus pratiqué pour les deux cultures. Le désherbage chimique reste moins pratiqué vue les coûts élevés des produits utilisés.

Tableau N°55 : La nature de traitements utilisés par les agriculteurs

Type de

]0-5]

 

]5-10]

 

]10-20]

 

>20

 

Fréq.

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Traitement manuel

10

83.33

3

75

0

0

4

80

Traitement chimique

2

16.66

1

25

1

100

1

20

Total

12

100

4

100

1

100

5

100

La fréquence des désherbages varie d'une application à deux applications par cycle de culture. L'étude montre que environ 80% des exploitants pratique le désherbage une seule fois, alors que 20% le pratique deux fois.

4-3- Le traitement phytosanitaire:

les agriculteurs luttent contre quelques maladies fongiques et des ravageurs. Les processus varie particulièrement en fonction de la taille des exploitations.

Tableau N°56: Les types des traitements envisagés par les agriculteurs.

Nature de traitement

]0-5]

 

]5-10]

 

]10-20]

 

>20

 
 

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Traitement préventif

8

53.32

1

20

0

0

2

25

Traitement de contact

2

13.34

0

0

0

0

1

12.5

les deux

3

20

3

60

1

100

5

62.5

Absence de traitements

2

13.34

1

20

0

0

0

0

Total

15

100

5

100

1

100

8

100

Il en ressort que la majorité des agriculteurs utilisent les deux produits suivies par ceux qui utilisent uniquement les produits préventifs et enfin une minorité qui utilise les produits de contact.

Au niveau des deux premiers types d'exploitations on remarque qu'une portion des agriculteurs n'utilise pas aucun type de traitement.

La lutte contre les sans une grande importance à part quelques exploitations de troisième type.

5- Destination de la production

Tableau N°57: La destination des cultures maraîchères en fonction de la taille des exploitations.

 

]0-5]

 

]5-10]

 

]10-20]

 

>20

 

destination

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

Fréq.

%

*Auto.

1

11

0

0

0

0

0

0

Marché

3

33

1

33

0

0

2

50

Auto +

marché

5

56

2

67

1

100

2

50

Total

9

100

3

100

1

100

4

100

*Auto. : autoconsommation.

A partir de ce tableau, il apparaît qu'une grande partie de la production est destinée à l'autoconsommation et le marché dans les différents types d'exploitations.

Conclusion

Dans la région d'Azrou, le maraîchage ne revêt pas un intérêt important comme celui que représente les autres spéculations, notamment l'arboriculture et la céréaliculture, ceci est dû principalement au climat, car la région est jouie d'un climat à température faible à moyenne.

A côté des actions de climat, d'autres facteurs interviennent pour limiter la le niveau de la productivité des espèces maraîchères, à savoir:

* l'adoption des techniques traditionnelles dans le travail de sol;

* l'utilisation faible des engrais et produits phytosanitaires;

* la non diversité des espèces maraîchères cultivées;

* le manque des variétés plus adaptées aux conditions pédoclimatiques de la région.

E- Arboriculture

I- Presentation du secteur arboricole de la région d'Ifrane:

Le patrimoine fruitier dans la province d'Ifrane est riche , il représente plus de 56% de la superficie cultivée dans la région, il arrive en 2ème place après la céréaliculture. En effet , ce patrimoine s'est enrichi par une diversification des espèces et une prédominance de variété plus ou moins adaptées au climat spécifique de la région.

Le tableau ci-dessous représente la répartition des espèces dans la région d'étude :

Tableau N°58: Repartition des espèces fruitières par type d'exploitation

 

]0-5]

]5-10]

]10-20]

>20

 

freq.

%

freq.

%

freq.

%

freq.

%

Pommier

17

43.58

12

34.28

5

38.46

6

33.34

Cerisier

5

12.82

6

17.14

2

15.38

0

0

Pêcher

1

2.56

5

14.28

2

15.38

4

22.22

Poirier

5

12.82

6

17.14

1

7.70

4

22.22

Olivier

10

25.64

5

14.28

3

23.07

4

22.22

Amandier

1

2.56

1

2.85

0

0

0

0

 

1- Le pommier:

Le pommier est une espèce très répondue dans la région d'Ifrane, 24% ( pour les exploitations de type I ) à 43%(pour les exploitation de type IV ) des agriculteurs enquêtés ont des verger s de pommier , mais les superficies occupées par rapport à la SAUt fluctuent et varient entre 0% et 20% de la SAUt , ceci prouve encore la diversité des spéculations au niveau des exploitations.

A noter pour les exploitations de grandes tailles (Type III et IV ) que le pommier ne présente qu'une faible superficie et ne dépasse pas 20% de la

SAUt.

1-1 les densités de plantation:

Le pommier est généralement planté à des densités moyennes entre 600 et 900 arbres/ha surtout pour les exploitations de Type II et III, par contre les densités de plantation pour les petites exploitations sont très fortes et dépassent 900 arbre/ha dans la plupart des cas. On peut noter la faible présence de vergers plantés à de faibles densités.

1-2 Age de plantation:

dans la plupart des exploitations , les vergers de pommier ont des âges situant entre 5 et 15 ans soit principalement dans 66% des exploitations de type I , 54% des exploitations de type II, 60% des exploitations de type III et 50 % des exploitations de type IV. A signaler l'absence totale de vergers de pommier âgés.

Le pommier jeune ( < 5 ans ) présente une grande proportion variant de 22% pour les exploitations de type I à 50% pour les exploitations de type VI.

1-3 les variétés utilisées:

Tableau N°59: Les variétés utilisées pour le pommier

Variétés

Fréquences

%

Starking

3

7%

Golden

9

21%

Starking/Golden

20

47%

Ignorer

10

23%

Total

42

100%

D'après les enquêtes menées dans la région, il apparaît que la variété Starking en association avec Golden sont les plus fréquents pour le pommier puisqu'ils occupent plus de 47.6% des exploitations enquêtées suivi par Golden présent seulement dans 21% des exploitations ; on remarque l'ignorance de la notion de variétés surtout pour les exploitations de type I.

2- Le cerisier

le cerisier arrive en 2ème place après le pommier , il est présent dans 7% des exploitations ayant une SAUt <5 ha et dans 18% des exploitations de type II et III. On note aussi L'absence dans l'échantillon pris des exploitations de type IV plantant du cerisier .

Pour la SAU occupée , le cerisier occupe pour la plupart des exploitations enquêtées entre 0% et 20% de la SAUt. IL occupe aussi entre 20 et 40% de la SAUt dans 6% des exploitations de type I et II.

2-1 La densité de plantation

Elle varie entre 400 et 800 arbres/ha, mais on note la dominance des densités tournant autour de 500-600 arbres/ha pour la plupart des exploitations (soit dans 83% des exploitations de type I) . Pour les exploitations de type IV, les densités de plantation sont faibles et ne dépassent pas 300 arbres/ha.

Le cerisier n'est pas planté en fortes densités puisqu'il exige beaucoup de soins et d'entretien.

2-2 L'age de plantation

L'age du cerisier est très variable selon les types d'exploitation, mais on note principalement une dominance des vergers de moins de 5 ans. L'age de 10-15 ans est très fréquent aussi pour les exploitations de type I et II, avec un degré moindre pour les exploitations de type III.

2-3 Les variétés utilisées

Tableau N°60 : Les variétés utilisées pour le cerisier

 

Fréquences

%

Napoléon

7

36.8%

Burlat

9

47%

Van

1

5.3%

Ignorer

1

5.3%

Autre

1

5.3%

Total

20

100%

D'après le tableau les variétés Burlat et Napoléon sont les plus utilisées , on note aussi que 5.3 % des agriculteurs ignorent l'origine du matériel végétal.

3- le poirier

Le poirier est plus abondant chez les grands arboriculteurs, par contre il n'existe que chez 6% des agriculteurs de type I et 18% pour les agriculteurs de type II. Ceci peut s'expliquer par les exigences spécifiques de cette espèce en comparaison avec le pommier et le cerisier.

La superficie réservée au poirier varie généralement entre 0 et 20% de la SAUt.

3-1 Les densités de plantation

De même que le pommier le poirier est planté avec des densités moyennes variant de 600-900 arbres/ha . La densité moyenne pour les exploitations de type I et ne dépasse pas 700 arbres/ha, alors qu'elle peut atteindre 900 arbres/ha pour les exploitations de type IV.

3-2 Age de plantation

La plupart des vergers du poirier ont un âge ne dépassent pas 5 ans soit 80% des exploitations de type I et 100% des exploitations de type II.

les grandes exploitations présentent des vergers de poirrier ayant des dates de plantation trés variables. On note aussi l'absence de vergers trop âgés dépassant 15 ans.

3-3 les Variétés utilisées:

Tableau N°61 Les variétés utilisées pour le poirier

 

Fréquences

%

Dr julguot

7

35%

wiliams

7

35%

Autres

6

30%

Total

20

100%

4- le pêcher

Il occupe une place plus au moins importante dans l'économie de la région. Il est encore ignoré dans la plupart des exploitations . Il occupe seulement entre 0 et 20% de la superficie cultivées dans les exploitations de type I et entre 0 et 40% pour les exploitations de type II et III. on note aussi que seul 15/130 agriculteurs ont des vergers de pêcher, ce qui peut s'expliquer par les grandes exigences de cette espèce.

Le pêcher est présent dans des vergers dont l'age de plantation varie entre 0-5 ans pour les exploitations de type II et dépasse 10 ans pour les exploitations de type I. Par contre, au niveau des grandes exploitations l'âge des vergers ne dépasse pas 10 ans.

La densité de plantation est généralement moyenne ( 700- 900 arbres/ha ) pour la plupart des exploitations ( 63% des exploitations enquêtées).

5- L'olivier et L'amandier

Ces deux espèces sont peu présentes dans la région d'étude. l'olivier est encore très jeune (soit 94% des vergers ), il a été installé suite a l'opération "olivier" visant ,au début, la lutte contre l'érosion. L'amandier est aussi trés jeune (100% des vergers < 5 ans ). La superficie occupée par ces deux espèces est encore très faible . Seul 21 agriculteurs sur les 130 enquêtés plantentont l'olivier et un seul a un verger d'amandier. Ceci peut s'expliquer par principalement par les rendements faibles et l'ignorance des exigeances de ces deux espèces par les agriculteurs.

Les densités de plantation sont plus ou moins fortes et elles varient de 250 à 400 arbres/ha pour l'olivier et environ 200 arbres/ha pour l'amandier.

Parmi les variétés utilisées, on note la dominance de la picholine pour l'olivier et ferraduel pour l'amandier.

* cultures intercalaires:

L'enquête menée dans la région d'Ifrane sur quelques vergers ne reflète pas l'ensemble des problèmes gênant l'utilisation de cultures intercalaires. Elles touchent différentes types d'exploitations mais dominent sur les petites exploitations ( soit 40% de ces exploitations ). L'importance des cultures intercalaires diminue avec la taille des exploitations par conséquent elles sont présentes seulement dans 10% des exploitations de type IV. Cette différence peut s'expliquer par l'intérêt social et économique des cultures intercalaires surtout la satisfaction des besoins familiaux et assurer un bon entretien des plants durant les premières années.

II- Conduite technique des arbres fruitiers:

Cette partie a pour objectif de caractériser la région en matière de conduite technique des arbres pour compléter et/ou approfondir les acquis des travaux déjà effectués à ce niveau, et d'autre part de pouvoir dégager les problèmes qui peuvent émaner d'une mauvaise conduite des arbres.

1- le travail du sol:( voir annexe n°II )

Le sol est fouillé plus ou moins profondément par des instruments

aratoires, la végétation naturelle est détruite périodiquement et incorporée dans le sol; d'où nécessité d'apport de fumier régulièrement.

L'araire reste le moyen le plus utilisé pour le travail du sol dans les petites exploitations et augmente progressivement avec l'augmentation de la taille des exploitations pour atteindre 40% des exploitations de type VI .

L'utilisation de la sappe est très fréquente mais en général elle est associée au désherbage mécanique; Elle peut être utilisée dans la confection des cuvettes une fois par an juste après les récoltes.

Le travail mécanique reste le 2ème moyen le plus dominant pour les exploitations de grande taille ( entre 20% et 40% des exploitations de type IV utilisent le travail mécanique surtout pour le pommier et le poirier , alors que pour l'olivier le travail du sol est exclusivement manuel ).

On remarque aussi qu'une grande partie des exploitations ne procèdent pas au travail du sol. Pour certaines exploitations, on procède parfois au binage vers le mois de décembre et Mars.

La fréquence de travail est très variable selon les types d'exploitations . 16% des exploitants procèdent à un travail du sol une fois/an , par contre 37% à 60% des exploitants travaillent le sol au moins deux fois /an, la fréquence du travail peut être élevé pour les exploitations à haute technicité mais avec chaque fois apport de matière organique.

2- La fertilisation

Vu la faible technicité des exploitations, l'analyse du sol et des feuilles nécessaire pour le raisonnement de la fertilisation ne se fait pas dans la région d'étude . De ce fait le raisonnement de la fertilisation reste hasardeux.

Parmi les engrais utilisés:

*Le fumier:

Utilisé à des doses variables , généralement, 71% des arboriculteurs utilisent une dose dépassent 2 kg/arbre, L' abondance des sources de fumier en constitue la 1ère forme d'engrais.

La plupart des apports se font après la fin de la compagne soit entre octobre et Décembre ( environ 64% des apports ), les apports peuvent être prolongés ou répétés vers le mois de février( soit chez 13% des arboriculteurs).

* L'urée (46%)

Engrais urique, fortement utilisé dans la région d'Ifrane soit en grandes cultures qu'en arboriculture.

Environ plus de 40% des arboriculteurs utilisent cet engrais mais son utilisation diminue avec l'augmentation de la taille des exploitations ( seul un seul exploitant de type IV parmi 8 enquêtés utilisent l'urée normalisé à 46% pour la fertilisation des arbres fruitiers .

Les doses varient selon les types d'exploitations. Elles sont d'ordre de 1.5-2 kg/arbre pour les exploitations de type I et II, elles ne dépassent pas 1.5 kg/arbre pour les exploitations de type III et IV. Ceci prouve encore la non importance de cet engrais dans les grands vergers.

Les apports sont généralement réalisés en pleine croissance entre le mois de Février et Avril( soit 57% des apports totals ).

* Sulfate d'ammoniaque ( sel 21):

Engrais aussi très apprécié principalement dans les exploitations de type I et II , plus de 86% des apports sont réalisés au Mois de Mars et Avril dans le but de conduire à un meilleur démarrage des arbres.

Les doses apportées sont très variables selon les types d'exploitations et le degré d'expérience des agriculteurs. elles fluctuent généralement entre 0.5 et 1.5 kg/arbre dans 90% des cas.

* Ammonitrate ( sel 33):

C'est un engrais apporté généralement pour assurer un développement végétatif important , il vient en 3ème place comme source d'azote après l'urée et le sel 21.

Les doses apportées sont très variables et sont très faibles (<1 kg/arbre) dans les petites exploitations différemment des grandes exploitations qui ont recourt à des doses élevés selon le stade de développement et les besoins des arbres, ceci peut s'expliquer par les coûts élevés de ce type de fertilisation et le recoures vers des engrais moins coûteux.

Les apports débutent dés Janvier et ne sont accentués que vers le mois de Mars -Avril dans plus de 60% des exploitations.

* Les engrais de fond: 14-28-14

C'est un engrais composé utilisé à des dose variant de 1.5à 2 kg/arbre pour les exploitations de type I . Ces doses diminuent avec l'augmentation de la taille des exploitations. Les dates d'apports varient de Novembre à Janvier et tiennent compte des conditions du milieu et des espèces.

* le potasse:

Après l'enquête réalisé dans la région , on a conclu que le potasse est utilisé plus au moins largement , il s'applique sous forme d'entretien, les doses utilisées varient entre 1.5 et 2 kg/arbre pour les exploitations de type I et 0-0.5 kg/arbre pour les exploitations II, par contre elles dépassent 1.5 kg/arbre pour les exploitations de type IV.

Les dates d'apports se concentrent entre Janvier et Avril soit plus de 55% des apports , aussi les apports peuvent se faire au mois de Novembre soit 14% des exploitations enquêtées.

On note que les apports de potasse ne sont pas raisonnés en fonction des besoins

des arbres.

* Les phosphates

Les engrais phosphatés sont apportés sous forme d'engrais dont le nom commun est "le phosphate", ce type d'engrais n'est pas utilisé pour les exploitations de type III. Par contre utilisé à des doses variant de 0.5 à 1.5 kg/arbre pour les exploitations de type I et II.

Les dates d'apports sont en fonction des stades de développement des arbres et se concentrent entre Novembre et Janvier ( soit environ 65% des apport).

3- Irrigation :

Sous le climat spécifique de la zone d'étude, l'irrigation se révèle nécessaire à la fin du printemps jusqu'à l'automne, à une époque où la demande climatique (ETP )excède la fourniture en eau par les plantes. C'est une irrigation de complément , actuellement après les enquêtes réalisées dans la zone d'étude , la méthode d'irrigation principalement pratiquée est l'irrigation gravitaire .

les fréquences d'irrigation varient avec les espèces , les types d'exploitations et les sources d'eau disponibles.

La fréquence d'irrigation dans 90% des cas varie de 1à 2 fois/15 jours pour les différentes types d'exploitations, sauf pour l'amandier qui est moins exigent en eau, la fréquence d'irrigation peut dépasser un mois .

A noter que l'olivier dans certains cas n'est pas irrigué ou il peut être irrigué une fois par 21 jours dans la plupart des exploitations de type I.

Par contre les autres espèces ont les mêmes exigences en eau et sont irrigués 1-3 fois/21 jours.

Les principales sources d'irrigation sont les puits et les seguias pour les grandes exploitations ( type IV ) et seulement le seguia pour les petites exploitations .

4- le traitement phytosanitaire

Les vergers subissent des agressions de diverses natures, il en résulte des altérations d'organes et des pertes de rendements. Les arboriculteurs cherchent avant tout de préserver leurs récoltes en quantité et en qualité et à maintenir leurs capital.

4-1 Les maladies rencontrées dans la région d'étude:

Les facteurs du milieu favorisent le développement de plusieurs maladies et ravageurs. L'enquête menée dans la région d'Ifrane nous a permis de noter les maladies et ravageurs présentés dans le tableau suivant:

Tableau N°62 les principales maladies et ravageurs rencontrées dans les exploitations enquêtées

Ravageurs et Maladies

Fréquences

Pourcentages

Chenilles

1

0.7%

Tavelure

20

13.7%

Phytophtora

1

0.7%

Oïdium

19

13%

Carpocapse

5

3.4%

Acariens

28

19.2%

Mouche d'olivier

3

2.7%

Oeil de paon

15

10.3%

Psylle de poirier

10

6.8%

Capnode

12

8.2%

D'après le tableau, les maladies les plus abondantes dans la région d'Ifrane sont surtout la tavelure et l'oïdium, au niveau ravageurs ce sont les acariens et les pucerons qui dominent . On note aussi la forte présence du capnode qui cause beaucoup de dégâts sur le cerisier.

4-2 les produits utilisés:

On distingue deux types de produits utilisés dans la région d'Ifrane:

a- Les fongicides

Tableau N°63 Fréquence des fongicides utilisés dans les exploitations enquêtées

Produit

Fréquences

Aliete

12

Anvil

5

Atemis

12

Bavistare

7

Cumulus

6

Dithane

15

Mikal

7

Moresan

6

Nimrod

5

Pelt 44

6

Photo-soufre

11

Soufre

3

Cuivre

5

Zirame 90

11

b- Acaricides

Tableau N°64 fréquence d'utilisation des acaricides dans les exploitations enquêtées

Produit

Fréquences

Confidor

4

Decis EC50

11

Dimor

9

Karate

0

Mitak

0

Nextar

3

Nyvol

2

Pirimor

1

Naja

1

Appolo

3

A noter que dans la plupart des exploitations, les agriculteurs ne respecte pas les doses permises et même parfois, ils utilisent des produits inefficaces et qui peuvent avoir des effets négatifs. On ajoute aussi qu'une grande partie des exploitants ne traitent pas leurs vergers.

4-3 les Types de traitements

La protection des vergers requiert deux types de traitements:

* Traitements d'hiver:

Ce sont effectués pendant la période de repos végétatif et dirigés contre les formes hivernantes des maladies et ravageurs.

* Traitements en pleine végétation

Ils visent les maladies et ravageurs lorsqu'ils sont en pleine activité. les produits utilisés sont le soufre et les substances organiques de synthèse.

5- Les travaux d'entretien:

5-1 L'Eclaircissage

Il s'agit d'une opération consistant à supprimer une quantité de fruits ou de fleurs d'un arbre à fin de permettre à ceux qui restent de profiter d'une meilleure nutrition. Au niveau de la région d'Azrou, seul l'éclaircissage manuel est pratiqué, il consiste en l'élimination de fruits au stade début nouaison. Toutes les espèces en bénéficient surtout les rosacées à pépins:

Le tableau suivant représente l'importance d'éclaircissage en fonction des espèces et type d'exploitation

Tableau N°65 Fréquence des exploitations pratiquant l'éclaircissage en fonction des espèces.

Espèce

Type I

Type II

Type III

Type IV

 

fréq.

%

fréq.

%

fréq.

%

fréq.

%

Pommier

10

58.8

11

91.66

4

80

3

50

Poirier

0

0

4

66.67

0

0

1

25

Pêcher

0

0

2

40

0

0

1

25

On note l'absence d'éclaircissage pour l'olivier, l'amandier et le cerisier. Par contre cette technique est largement utilisée pour le pommier et le poirier. Pour le pêcher, l'éclaircissage est principalement pratiquée dans les grandes exploitations.

Dans la région d'Azrou, on remarque l'existence d'une autre technique d'éclaircissage sur les arbres âgés de moins de 5 ans, elle consiste en l'élimination des fruits des premières années.

L'époque d'éclaircissage varie d'une espèce à une autre. Pour le pommier , elle débute au 40 ème jour c'est à dire après la pleine floraison soit un peu avant la chute physiologique de juin. Par contre pour le poirier, il faut attendre fin de juin pour éclaircir.

N.B: La fréquence de gelée dans certaines années provoque une chute de fruits, par conséquent l'absence d'éclaircissage.

5-2 La taille

C'est une technique majeure en arboriculture, elle est pratiquée pour toutes les espèces , elle a pour objectif :

- Donner à l'arbre une forme structurée , il s'agit de la taille de formation .

- Mettre l'arbre à fruit, il s'agit de la taille de fructification.

A travers l'enquête réalisée on a noté l'existance de deux types de taille par an:

*Taille d'été:

C'est une intervention s'appliquant aux pousses de l'année non lignifiées ou à peine lignifiées, elle est pratiquée à l'époque où la croissance végétative est active, elle favorise principalement l'induction florale et améliore la qualité des fruits.

* Taille d'hiver

Elle vise principalement la formation de la charpente de l'arbre jeune et le renouvellement de la fructification d'un arbre en production. C'est le type le plus pratiqué dans la région d'Azrou.

Le tableau suivant représente le pourcentage des arboriculteurs procédant à la taille en fonction des type d'exploitation et des espèces:

Tableau N°66 : Importance de la taille et sa répartition en fonction des espèces.

 

Type I

Type II

Type III

Type IV

Pommier

94.11%

91.66%

100%

66.67%

Cerisier

20%

33.34%

50%

-

Poirier

80%

66.67%

100%

75%

Pêcher

100%

20%

16.67%

25%

D'après le tableau, on note que plus de 90% des exploitations ayant une SAU < 20 ha pratique la taille du pommier, différemment pour le cerisier, le poirier et le pêcher où la taille est beaucoup moins importante.

Pour l'olivier et l'amandier , la taille concerne seulement la forme des arbres car la plupart des vergers sont jeunes.

6- La récolte (voir annexe n°II partie récolte)

La récolte est l'ensemble des opérations qui permettent de détacher les fruits de l'arbre et de les transporter jusqu'au lieu de stockage. Elle est réalisée manuellement , les périodes de récolte et les rendements varient en fonctions de l'espèce et le type de conduite, il y a une corrélation entre densité de plantation, mode de conduites et rendements réalisés( voir annexe n° II ).

6-1- le Pommier

La récolte est faite dans 94% des vergers entre le mois d'Août et Octobre, les rendements varient en fonction des densités de plantation et des types d'exploitations . Dans 50% des vergers ayant une SAUt < 5 ha, les rendements sont inférieurs à 10 tonnes/ha, par contre ils peuvent atteindre 30 tonnes/ha dans les exploitations de type IV plantées en fortes densités mais avec une conduite assez importante.

6-2- le cerisier

La récolte du cerisier se fait manuellement , elle s'étale de la fin d'avril au début juin.

* A des densités de plantation moyenne, 90% des rendements se situent entre 10 et 30 Tonnes/ha dans les exploitations de type I et II. Par contre, ils dépassent 20 Tonnes dans les exploitations de type III( voir annexe n°II)

* Pour les exploitations de II, les rendement dépassent 10 Tonnes/ha dans les vergers plantés à des densités relativement faibles ( < 400 arbres/ha ).

La totalité des récoltes sont réalisées moyennant d'une main d'oeuvre féminine.

6-3- le poirier

La récolte s'étale du mois d'Août jusqu'au mois d'octobre, les rendements sont très variables

- Ils sont inférieurs à 10 Tonnes/ha dans les vergers plantés à des fortes densités (>900 arbres/ha ). Ces rendements augmentent au fur et mesure de l'augmentation de la taille des exploitations .

- Pour des densités moyennes, les rendements varient entre 10 et 20 Tonnes par Ha dans tous les types des exploitations.

6-4- le pêcher:

Les récoltes sont réalisées en mois d' Août, mais avec des rendements relativement moyens ( <à 20 tonnes/Ha ). Ces rendements varient en fonction des densités de plantation et des types d'exploitations.

6-5- l'olivier:

Les rendements restent encore très faibles, ceci est dû principalement à l'absence d'une conduite ou d'un entretien continue.

Les récoltes sont réalisées principalement entre le mois de novembre et décembre, à des faibles densités de plantations et de rendements dépassant 10 tonnes /Ha avec un minimum de conduite.

III- Destination de la production

Le tableau suivant montre les principales destinations de la production arboricole dans la région d'Azrou:

Tableau N°67 Les principales destinations de la production arboricole dans les exploitations enquêtées.

 

Type I

Type II

Type III

Type IV

Vente sur pied

35%

32%

50%

75%

Marché

48%

63%

50%

25%

Autoconsom.

17%

16%

0%

0%

D'après le tableau, une grandev partie de la production arboricole est destinée principalement au Marché soit local ou national, soit 48% de la production dans les exploitations de type I et 50 % des exploitations de type II.

La vente sur pied occupe une place importante surtout pour les exploitations de type IV , car elle permet de se désengager des frais de récolte et parfois même des frais de conduite en fin saison (irrigation,...etc. )

La production destinée à l'autoconsommation est très faible et ne dépasse pas 17%. Elle est présente seulement pour les petites exploitations (type I et II ).

Pour couvrir le marché, les récoltes sont transportées généralement dans du matériels loués et rarement achetés.

Conclusion

Le secteur arboricole a connu une forte extension ces dernières années dans la région d'Ifrane, en terme de surface cultivée qu'en terme de production.

D'autres part une croissance constante de la consommation locale. Par contre la moyenne des rendements des vergers se place bien en dessous du potentiel, la rentabilité économique laisse à désirer.

En fait, la situation actuelle du secteur des rosacées est caractérisé par un dualisme au niveau de la technologie de production appliquée par les exploitations et au niveau de la valorisation des produits à savoir: le conditionnement, la transformation et la commercialisation.

Un nombre très réduit , parfois nul, des exploitations dispose d'un éventail de possibilités assez développées qui se traduit par des rendements élevés et une commercialisation relativement efficace. Par contre un grand nombre d'exploitations , petites ou grandes, utilise souvent du matériel végétal médiocre, applique des itinéraires techniques inappropriés, rencontre des problèmes pour la mise en marché et enregistre, par conséquent, des résultats économiques peu satisfaisants et loin d'être encourageants pour les producteurs.

L'enquête menée sur les itinéraires techniques a mis en évidence des lacunes à ce niveau, elles sont parfois surprenantes en matières d'application de mesures de protection phytosanitaire où les doses appliquées passent du simple au double et parfois au triple. Aussi surprenante en matière de maîtrise des techniques de conduite , de lutte contre les aléas climatiques et de raisonnement de la fertilisation et l'irrigation. Ces aberrations se traduisent par des rendements très variables dans l'espace et dans le temps.

Pour essayer de remédier à cette situation, Il fallait:

Ä Mettre le point sur les techniques culturales en assurant un meilleur encadrement des agriculteurs , par conséquent améliorer le degré de maîtrise des techniques culturales;

Ä Mettre à la disposition des agriculteurs des centres d'analyse des sols permanent pour mieux valoriser la richesse de ces sols;

Ä Installer des stations de détection pour préserver les récoltes des actions de grêle;

Ä Mettre en place de matériel végétal sains et sélectionné par le biais du contrôle et de l'organisation des pépinières;

Ä Installer des systèmes d'irrigation plus adaptés;

Ä L'organisation indispensable de la profession voire de la filière en vue d'une meilleure approche des marchés;

Ä Mettre en place des centres de conservation des fruits dans la région , pour assurer la conservation et la dureté des récoltes;

Ä Mettre en place des variétés et des espèces plus adaptées aux conditions climatiques de la région;

Ä Encouragement à la création d'association et coopératives professionnelles motivées et dynamiques en vue d'une meilleure exploitation des moyens de production et d'organisation de la filière de commercialisation.

F- Pépinières

Introduction

Dans la région d'Azrou, la tradition de plusieurs décennies dans la multiplication des plants en a fait un centre de diffusion des techniques de pépinière à l'échelle nationale, cet aspect peut être expliqué , du fait que le secteur des pépinières rosacées bénéficie d'un grand atout majeur, c'est celui du contexte climatique, en particulier , le froid dû à l'altitude et les température estivales, allié à la nature du sol et à la qualité et la disponibilité de l'eau, permettent d'avoir une croissance rapide et d'obtenir des plants vigoureux et de bonne qualité.

I - Présentation des pépinières enquêtées:

I-1 importance de la pépinière dans la SAU totale

Dans l'échantillon enquêté, la superficie occupée par la pépinière est très variable, elle est inférieure à 20% de la SAUt dans 50% des pépinières enquêtées par contre elle varie de 80% à 100% dans les autres exploitations.

I-2 Les espèces et variétés produites:

A travers l'enquête menée dans la région, la plupart des espèces fruitières connues à l'échelle nationale sont multipliées dans la région d'Azrou. Le tableau suivant représente les principales variétés multipliées dans las pépinières enquêtées:

 

 

 

 

Tableau N°68 Les principales variétés multipliées dans les pépinières enquêtées

   

Fréquences

%

Pommier

Starking

4

100%

 

Golden

4

100%

Poirier

Dr Julguot

4

100%

 

Wiliams

4

100%

 

Napoléon

2

50%

Cerisier

Burlat

2

50%

Prunier

Stanley

3

75%

Amandier

Ferraduel

1

25%

 

Marcona

1

25%

Pêcher

J.H. Hall

1

25%

 

Dixired

1

25%

II- Itinéraire technique

Ä Densité de plantation: 250000 plants / ha pour toute les espèces.

Ä Irrigation:

*Type d'irrigation: 100% gravitaire;

* Fréquence d'irrigation: 100% une fois chaque semaine.

Ä Travail du sol:

* Mode de travail : 100% mécanique( avant installation des plants

* Fréquence de travail : 100% une seule fois par an.

Ä Fertilisation :

La fertilisation est très importante dans les pépinières enquêtées mais avec des apports généralement non raisonnés en fonction de la richesse des sols.

Le tableau suivant présente les engrais utilisés au niveau des pépinières enquêtées.

 

 

 

 

 

Tableau N°69 Les engrais utilisés au niveau des pépinières enquêtées.

Type d'engrais

Date d'apport

Dose apportée

14-28-14

Février

3qx /ha

urée(46%)

Février

3qx /ha

Ammonitrate(33%)

Juillet

3qx /ha

Potasse

Février

3qx/ha

Phosphates

fevr-juiellet

3qx/ ha

Ä Traitement phytosanitaire

Au ni veau des pépinières enquêtées, on a constaté la grande importance du traitement puisque 100% des pépiniéristes utilisent des produits non adaptés,

Tableau N°70 Les maladies et ravageurs présent dans les exploitations enquêtée

Ravageur et maladie

Fréquence

%

Puceron

2

50%

Oïdium

1

25%

Acarien

1

25%

les périodes de traitement peuvent varier selon les symptômes et les degrés d'attaque.

III- Commercialisation

les plants peuvent être soit destiné aux organismes publiques ou semi-publique visant le développement de certaines espèces . Autre ces destinations occasionnelle avec les producteurs privés, les pépinières s'efforcent d'obtenir des formulations de demande d'achat des plants un année a l'avance et une partie de ses achats se fait par des intérimaires.

Pour le transport des plants, les pépiniéristes peuvent se charger de transport des plants avec des prix variants de 0.5 à 0.6 Dh/ chargement /km, les régions d'accueil des plants se répartissent selon les espèces:

*Pommier: Meknès, Midelt, Sidi Kacem, Taounate, Marrakech, Errachidia, et Ouarzazate.

* Pêcher: Meknès, Sidi Kacem, Oujda, Berkan, Beni Mellal et Marrakech.

* Prunier: Meknès, El Kalâa des Sraghna.

* Abricotier: Marrakech ,Berkan et Errachidia.

* Cerisier: Moyen Atlas et Asni.

En général, la commercialisation des plants n'est pas régit par des lois à l'exception de certains contrôles au moment de l'arrachage. A signaler que le production commercialisée varient d'une année à une autre et varient aussi avec la production des fruits.

G- Les relations avec l'environnement

I- Approvisionnement

Les relations des exploitations enquêtées, avec l'environnement non immédiat se portent essentiellement sur 4 axes (représentent les intrants des activités agricoles:

Ä Approvisionnement en engrais:

L'opération d'approvisionnement en engrais pour les exploitations de type I et II, se fait à partir des magasins de vente des produits agricoles, tandis qu'elle se déroule dans le souk pour les exploitations de type II et IV.

Ä Approvisionnement en semences:

Certes, pour les micro exploitations (types I et II), accompagnées de celle de type IV, le souk constitue un centre d'achat et d'acquisition des produits en matière de semences. Quant aux exploitations de type III, cette tâche se manifeste par des iso-rapports entre les voisins et le C.T (30%).

Ä Approvisionnement en produits phytosanitaires:

Les produits phytosanitaires sont des inputs prémordialement importants pour les exploitations à vocation agricole. Dans la quasi-totalité des cas, l'approvisionnement en produits phytosanitaires se fait à partir du magasin de vente de produits agricoles, sans nier aussi une source importante ne ce produits à savoir le souk pour les micro exploitations (I).

Ä Approvisionnement en matériels:

Pour tout les catégories d'exploitations, les interactions inter-habitant est le seul moyen d'approvisionnement en matière de matériels agricoles. Subséquemment, la création des coopératives d'utilisation du matériels agricoles devient de plus en plus impérative.

 

 

II- Relation avec les structures d'encadrements

Depuis longtemps, le niveau de technicité des agriculteurs était et reste encore faible, cela est dû essentiellement à deux causes, la première provient des agriculteurs du fait qu'ils restent pliés entre les pratiques traditionnelles hérités par leurs ancêtres et la deuxième provient de la part des structures agricoles. dans ce contexte, on cite la D.P.A., le CT et le crédit agricole...etc; tous ces structures ont pour rôle principal , la promotion du secteur agricole au niveau régional, l'assurance d'un bon encadrement des agriculteurs et le contrôle de leur activités; cependant, nous avons marqué l'absence totale de tout contact direct mené par la D.P.A avec les agriculteurs .

Alors que le CT se préoccupe de toute activité consistant à l'encadrement de l'agriculteur et aux approvisionnements de certains produits tel que les engrais, les semences ...etc; l'action d'encadrement est encore mal menée surtout quand il s'agit des petits agriculteurs ( environs 19%), ce pourcentage augmente jusqu'à 46% au niveau des exploitations de type III.

quant à l'activité d'approvisionnement, on constate qu'elle reste encore faible puisque le pourcentage des agriculteurs ayant des relations d'approvisionnement avec le CT est de l'ordre de 19% pour les exploitations de type I, ce pourcentage ne varie pas beaucoup en passant aux autres types d'exploitations, ceci revient en grande partie au désengagement de l'état qu'on peut le jugé comme prématuré.

Tableau N°71 Pourcentage des agriculteurs bénéficiant des services du CT

 

0-5

5-10

10-20

>20

encadrement

19

30

46

43

approvisionnement( en ù)

19

33

23

21

Le pourcentage des agriculteurs ayant recours au crédit agricole comme source d'investissement ne dépasse pas 29,2% pour l'ensemble des agriculteurs, cette relation s'affaiblir d'une année à l'autre a cause des réticences successives d'une grande partie des agriculteurs.

Dans le cadre des plans de développement conformément aux orientations d'une politique de développement économique et sociale du secteur agricole, quelques projets ont été menés par l'état a savoir: l'épierrage, introduction de l'olivier comme une nouvelle espèce dans la région...etc; cependant, ces projets ne coiffent que 21% des petits exploitations; ce pourcentage augmente avec la taille des exploitations pour atteindre 50% pour le type IV. Ces chiffres montrent d'une part que les petits exploitations sont marginalisés par l'état en matière de projets et de plans de développement malgré qu'elles représentent la partie dominante par rapport aux autres catégories, et d'autre part que les agriculteurs non bénéficiants des projets, soit qu'ils ne veulent pas prendre en charge une partie des frais et se désengage de toute responsabilité, soit qu'ils ne respectent pas les conditions de la réalisation de ces projets.

Tableau N° 72 Participation des agriculteurs aux projets

 

0-5

5-10

10-20

>20

participation (en %)

30

24

54

50

H- Analyse des contraintes de système de production agricole

Le présent chapitre, aborde les principales contraintes inhérentes le système de production agricole dans les exploitations enquêtées .

1- Conditions du milieu

1-1- Conditions climatiques

La différence d'altitude et d'exposition entraîne des nuances entre le JBEL (montagne) et l'AZAGHAR .

* Azaghar : appartient à l'étage bioclimatique semis aride, la pluviométrie est faible et irrégulière avec un hiver froid

* Le Jebel : la montagne appartient aux étages bioclimatiques humide à sub-humide, précipitations abondantes mais irrégulières, les périodes d'enneigement avec des températures très faible .

En outre, la zone connaît des phénomènes climatiques tels que la grêle, le gel et le chergui qui causent des dégâts importants aussi bien sur l'arboriculture que sur les grandes cultures .

Il est à noter que 60% des agriculteurs enquêtés déclarent qu'ils souffrent de la rigueur des conditions climatiques .

1-2- Terrains

La pierrosité et les fortes pentes des terrains agricoles constituent une entrave importante de l'intensification des cultures . En effet 67% des agriculteurs enquêtés sont touchés ceci les amène parfois à laisser une partie de ses parcelles en jachères ou en parcours .

1-3 Ressources hydriques

La région dispose d'un grand potentiel en ressources hydriques que soient superficielles ou souterraines. le problème est surtout un manque d'aménagement, ce qui ne permet pas une exploitation rationnelle de l'eau. Ceci induit que 52.3% des exploitations souffrent d'une insuffisance en eau .

1-4- Fréquence des maladies et ravageurs

Les maladies et les ravageurs ainsi que la mauvaise maîtrise des adventices continuent à entraver d'une façon décisive la production dans la région.

A titre d'exemple on peut citer:

· Capnode sur les rosacées à noyau;

· Carpocpse sur les rosacées à pépins;

· Pucerons;

· Mildiou et oîdium;

· Orobanche sur les légumineuses...etc

2- Contraintes agro-téchniques

2-1 Mauvaise maîtrise des cultures

La conduite technique des cultures connaît certaines imperfections provenant de faible intérêt accordé aux certains spéculations (cultures fourragères, légumineuses...) ou encore d'un manque de maîtrise des techniques adéquats de conduite de ces cultures .

 

 

Les insuffisances se situent principalement en :

* Préparation du sol inadéquat ;

* Fertilisation insuffisante et non raisonnée ;

* Utilisation restreinte des semences sélectionnées ;

* Entretien cultural insuffisant, voire inexistant par fois ;

* Faible utilisation du matériel agricole ;

* Absence de pratique de certains techniques de conservation .

2-3 Matériel agricole

L'insuffisance du parc matériel et l'absence d'un réseau routier permettant l'accessibilité des parcelles, engendrent un recours massif à l'utilisation des techniques traditionnelles de préparation du sol et de la récolte. Ceci fait l'objet de déclaration de 81.5% des agriculteurs enquêtés.

2-4 Manque d'information de l'agriculteur :

Les défaillances constatées au niveau de la conduite technique des cultures ne sont pas liées uniquement au faible technicité des agriculteurs et les difficultés d'approvisionnement , mais aussi au manque d'informations des agriculteurs sur les techniques adéquates à pratiquer. Les actions de vulgarisation sont insuffisantes et se limitent à quelques visites. Ceci est supporté par 73% des agriculteurs enquêtes.

3- Contraintes socio-économiques

3-1- La structure foncière

La structure foncière caractérisée par l'exiguïté et le morcellement de l'exploitation constituent des facteurs importants qui peuvent freiner le développement du système agricole . En effet ,63% des exploitations enquêtées souffrent d'un morcellement accentué ,entravant ainsi l'intensification des spéculations pratiquées .

Le problème de taille des parcelles est plus remarqué chez les petites exploitations que les grandes.

3-2- Problèmes financiers et rentabilité des spéculations pratiquées :

La cherté des intrants, et des semences en particulier constituent la principale contrainte à l'intensification des moyens financiers réduits de la plupart des agriculteurs ne permettant pas au début de la compagne d'assurer les différents travaux agricoles. Les terres laissées en jachère sont souvent justifiées par le manque des moyens financiers .

De même, la faible rentabilité des spéculations pratiquées ne fait que décourager les agriculteurs à adopter les techniques modernes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion et recommandations

Dans ce travail, nous sommes intéressés à l'étude de tous les systèmes de production existants dans la région d'Azrou.

Les résultats relatifs à la partie enquête, ainsi que la monographie de la zone d'étude montrent que la région d'Azrou se caractérise par:

Ä Un climat à des températures moyennes à faibles avec des amplitudes thermiques importantes et une pluviométrie abondante allant de 400 à 1100 mm par an. Ces conditions sont favorables à la croissance de plusieurs espèces végétales particulièrement les arbres fruitiers. A côté des ces effets positifs du climat, ce dernier agit parfois négativement sur certaines cultures, notamment la grêle, la gelée et le chergui;

Ä Des ressources en eau importantes aussi bien qu'en surface qu'en profondeur, ce qui pose la possibilité d'aménagement des périmètres irrigués avec l'introduction de nouvelles cultures;

Ä Une topographie accidentée avec la prédominance des terrains en pente, d'où les actions néfastes des agents d'érosion notamment l'érosion hydrique;

Ä Des sols à texture argileuse à argilo-limoneuses présentant une charge caillouteuse bien aussi qu'en surface qu'en profondeur, ce qui nécessite des aménagements fonciers très appropriés.

A côté de ces caractéristiques générales de la zone d'étude l'agriculture dans cette région de montagne souffre de plusieurs contraintes à savoir:

Ä Le morcellement des terres et la taille réduite des exploitations agricoles, ce qui influence négativement sur la productivité des terrains agricoles ainsi que la possibilité d'aménagement;

Ä Le climat impose l'utilisation des cultivars spécifiques dans des calendriers bien limités;

Ä Un niveau technique actuel des agriculteurs traditionnel et la non disponibilité des nouvelles variétés et cultivars adaptés constituent un handicap majeur devant la promotion de ce secteur vital;

Ä La relation agriculteur-organisme de développement agricole demeure moins importante.

A partir de ces différentes conclusions, il est recommandé de:

Ä Lutter contre l'érosion des sols par l'aménagement de banquette et le lancement des opérations de reboisement;

Ä Aménager les terrains agricoles par le défoncement et l'épierrage afin d'augmenter la surface agricole exploitée et l'introduction de nouvelles spéculations;

Ä Remembrer les terrains agricoles dans le but d'augmenter la productivité et facilité la tâche aux agriculteurs tenant compte des exploitations arboricoles;

Ä Rechercher des variétés plus adaptées aux conditions pédoclimatiques;
Ä Installer des systèmes d'irrigation adéquats et les anti-grèles afin de minimiser les pertes;

Ä Encourager la création des coopératives et des associations professionnelles, ainsi que l'organisation des filières de la commercialisation.

Les projets de la mise en valeur des terres agricoles dans la région d'étude revête une importance capitale. La réalisation du Projet de Moyen Atlas Centrale dans cette zone a montré que les parcours forestiers et collectifs peuvent êtres organisés, améliorés et aménagés adéquatement.

En ce qui concerne le défoncement et l'épierrage, le lancement de ces deux opérations et qui sont en cours de réalisation vont permettre l'amélioration de la productivité des terres, d'introduire des spéculations dans l'apport économique est très important et de créer de l'emploi au milieu rural.

En fin, la conservation des sols peut se faire par l'emploi des techniques plus adaptées d'aménagement comme la confection des banquettes, le reboisement de l'amandier et de l'olivier et la construction des murettes.